«Jamais Cuba n'a commandité l'assassinat d'un adversaire», a affirmé Fidel Castro lors d'une allocution à la télévision nationale cubaine rapportée par El Pais ce mardi 2 mars. Si le Lider Màximo monte au créneau, c'est parce que le gouvernement cubain est accusé d'avoir torturé et laissé mourir le dissident politique Orlando Zapata. Emprisonné depuis 2003, ce dernier est décédé le 23 février dernier après avoir été en grève de la faim pendant 85 jours.
Cette mort a suscité une vive émotion à l'intérieur du pays. Trois autres prisonniers politiques cubains ont entamé, eux aussi, une grève de la faim et au moins 120 personnes venues assister aux funérailles de Zapata auraient été arrêtées sur ordre du gouvernement cubain.
Fidel Castro a tenté de justifier ces actions lundi, au cours d'un discours où il a pris à témoin Luiz Inacio Lula, en visite à Cuba le jour du décès de Zapata: «Le président brésilien sait que jamais notre pays n'a torturé, assassiné ou menti au peuple.»
Son allocution a été suivie à la télévision cubaine d'un reportage sur la mort de Zapata, dans lequel des médecins assurent avoir fait le maximum pour sauver le prisonnier. Pas sûr que cela ait suffit à convaincre les Cubains.
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Photo de une: pablo/T sur Flickr