Ce samedi 27 juillet, Donald Trump a rédigé un nouveau thread Twitter pour attaquer un représentant démocrate afro-américain. Cette fois-ci, sa cible était Elijah Cummings, qui préside le comité de surveillance de la chambre des représentants.
Au cours de récentes auditions, Cummings s’est montré très critique envers les politiques menées par le gouvernement à la frontière mexicaine. En réponse, Trump a accusé le démocrate d’être «une brute» et de «hurler» contre les agent·es de la police des frontières.
Rep, Elijah Cummings has been a brutal bully, shouting and screaming at the great men & women of Border Patrol about conditions at the Southern Border, when actually his Baltimore district is FAR WORSE and more dangerous. His district is considered the Worst in the USA......
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) July 27, 2019
Le président des États-Unis a assuré que les centres de détentions frontaliers sont «propres, efficaces et bien tenus» contrairement, selon lui, au district dont Elijah Cummings est le représentant.
Le district en question, situé dans l’état du Maryland, recouvre la moitié de Baltimore, une citée portuaire de plus de 600.000 habitant·es. Peuplé en majorité par une population afro-américaine, certains de ses quartiers sont très touchés par la pauvreté, Trump l’a décrit comme un «merdier dégoûtant infesté de rats et de nuisibles».
«Aucun être humain ne voudrait y vivre»
....As proven last week during a Congressional tour, the Border is clean, efficient & well run, just very crowded. Cumming District is a disgusting, rat and rodent infested mess. If he spent more time in Baltimore, maybe he could help clean up this very dangerous & filthy place
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) July 27, 2019
Ajoutant qu’«aucun être humain ne voudrait vivre là-bas», Trump a terminé son thread en insinuant que Cummings pourrait être corrompu et volerait de l’argent destiné à être investit dans le district.
Cette attaque envers un parlementaire noir fait suite à une série de tweets racistes postés il y a quelques semaines, invitant des représentantes démocrates racisées à «retourner dans leur pays». La chambre des représentants avait alors officiellement condamné ses propos.
Ce n’est pas non plus la première fois que le président utilise ce genre de termes pour décrire des endroits dont la population est majoritairement racisée. Un journaliste de Vox s’est ainsi rendu compte que les six seules fois où Trump a tweeté le mot «infesté» désignait ce genre de lieux. On se souvient aussi des «shithole countries» désignant Haïti et des nations africaines.