Quand ils étaient neuf l'année dernière, les experts trouvaient déjà cela inquiétant. 12 mois plus tard, le Guardian a fait les comptes et a découvert que la moitié des 20 clubs de Premier League allaient avoir pour sponsor principal sur leur maillot une entreprise de paris.
Si cette tendance est déjà bien marquée en première division, en deuxième division, c'est encore pire puisque 17 des 24 équipes de Championship ont pour sponsor une entreprise de paris.
«L'industrie du pari a resserré son emprise sur le football en dépit de l'inquiétude croissante des députés, des militants et même de GVC, appartenant à Ladbrokes, qui s'est engagé à mettre fin au sponsoring sur les maillots», explique le Guardian. Mais les autres entreprises ne veulent pas laisser l'espace vide et assurent que la proposition de Ladbrokes n'est en fait qu'un écran de fumée pour se débarrasser des autres acteurs du marché.
Pas de pub à la télé
Reste que pour un ancien accro aux paris, le fait qu'autant d'entreprises de paris aient choisi d'être le sponsor maillot de tant d'équipes a un côté très ironique et révoltant: «Puisque les entreprises de paris ont accepté le principe de ne pas diffuser de publicités pendant les matches de football parce qu'elles sont visibles par les enfants, il est totalement injustifiable que cette interdiction ne s'étende pas au sponsoring de maillots et à la publicité autour des terrains.»
Avant la saison 2018-2019, le Guardian rapportait le danger du pari chez les plus jeunes, mais pas que: «Selon les dernières statistiques, 430.000 adultes ont un problème avec le pari au Royaume-Uni avec deux millions de plus qui ont un risque de voir se développer un problème similaire chez eux.»
Un article publié en janvier dernier montrait d'ailleurs les parfois terribles conséquences du lien (fait très tôt par certains) entre paris et football.