Si l’exposition des hommes à l’odeur des femmes pendant la grossesse n’aurait aucune incidence psychologique ou comportementale, en revanche, à l’arrivée du nouveau né, les répercussions sur les pères de famille seraient tout autres. Une nouvelle étude publiée dans la revue Physiology & Behavior a établit un lien entre l’odeur dégagée par les nouvelles mères et le temps passé par les hommes à regarder le visage de leur bébé.
«Nous avons trouvé des preuves préliminaires selon lesquelles l'exposition aux odeurs corporelles post-grossesse augmentait considérablement les efforts déployés pour voir le visage des nourrissons», affirment les scientifiques de l'Université de Newcastle et de l'Université de Stirling à l’origine de ces recherches.
Pour confirmer leurs dires, les scientifiques britanniques ont réuni un groupe de 91 hommes âgés de 19 à 44 ans et les ont invités à inhaler de manière répétitive des échantillons d’odeurs pendant une durée totale de dix minutes. Certaines de ces émanations ont été recueillies auprès de cinq femmes âgées de 27 à 33 ans qui avaient accouché durant la période de recherche. Les hommes ont répondu à un questionnaire en ligne avant et après l’exposition aux odeurs, y compris celles de femmes qui n’avaient pas encore accouché et qui n'étaient pas enceintes.
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Des partenaires plus engagés
La gente masculine participante à l’étude a été invitée à appuyer sur des touches pour réduire ou rallonger le temps nécessaire pour visionner des images d’hommes, de femmes, et de nourrissons. Bilan des courses, les scientifiques ont constaté que les hommes ont accordé une plus grande considération au visionnage des images de bébés après une brève exposition à l’odeur des femmes qui avait déjà accouché.
«Nos résultats peuvent être considérés comme fournissant la première preuve qu'une brève exposition à l'odeur corporelle des femmes après la grossesse est suffisante pour induire des changements psychologiques et comportementaux liés aux soins du nourrisson», prétendent les auteurs de l’étude.
Les résultats de cette étude s'inscrivent dans de précédentes recherches qui montraient que les pères qui s’occupent de leurs nourrissons connaitraient une baisse de testostérone.