Der Spiegel revient sur les circonstances tragiques du crash du vol Rio-Paris le 1er juin 2009. Dans un article très détaillé, le magazine allemand retrace les dernières minutes du vol, mais aussi les préparatifs du pilote à Rio et les défaillances techniques multiples qui ont probablement conduit à la catastrophe.
Alors que débute une nouvelle phase de recherche pour tenter de retrouver l'épave et surtout les boîtes noires du vol, le scenario exact qui a abouti à la mort de 228 personnes n'est toujours pas connu. Mais un certain nombre d'éléments permettent d'imaginer le scenario de panique à l'intérieur du cockpit. Le gel, d'abord, qui s'est accumulé sur les capteurs à l'extérieur de l'appareil et a probablement mis hors jeu les sondes Pitot permettant aux pilotes de connaître la vitesse de l'appareil. Pour reprendre le contrôle de la situation, les pilotes doivent se référer à un manuel, consulté au milieu des turbulences qui secouent le cockpit.
Le corps du pilote principal retrouvé en mer suggère que celui-ci, le plus expériementé, n'était pas aux commandes de l'appareil au début des turbulences. Les passagers de leur côté, sans doute paniqués par les secousses, ne se sont sans doute peut-être pas rendus compte qu'ils tombaient presqu'en chute libre: les masques à oxygène ne sont pas tombés. Les dernières minutes ont sans doute été marquées par les tentatives désespérées des pilotes de redémarrer l'ordinateur de bord devenu incontrôlable. «C'est un peu comme éteindre et rallumer le moteur d'une voiture lancée à 180 km/h sur l'autoroute...» explique Gérard Arnoux, qui dirige le Syndicat des Pilotes d'Air France.
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Image de une: Avion d'Air France par Amadeus Kanann via Flickr