Le 10 juin, le ministère des Affaires étrangères a annoncé que douze enfants de djihadistes âgés de 18 mois à 10 ans qui vivaient dans des camps du nord-est de la Syrie avaient été rapatriés en France.
Invité sur le plateau de «L'Instant politique» de France Info, Thierry Mariani, député européen du Rassemblement national, affirme que «le problème, c'est ce qu'on met derrière “enfant”. [...] À 10 ans, ça peut être un enfant qui a déjà été dans un camp d'entraînement et qui peut avoir un comportement dangereux», et s'inquiéte que «[son] gamin soit dans une cour de récréation avec quelqu'un qui a suivi un entraînement militaire». «Les adultes, on est contre. C'est à la justice irakienne ou syrienne de les juger, c'est-à-dire là où ils ont commis leurs crimes», précise-t-il par ailleurs.
Interrogé sur l'appel de Marion Maréchal à une union des droites pour arriver au pouvoir, Thierry Mariani estime «ce schéma dépassé» et préfère parler du bloc «libéral et mondialiste» d'Emmanuel Macron et du bloc «souverainiste et plus social» de Marine Le Pen plutôt que de droite et de gauche: «La vraie fracture aujourd'hui, c'est en termes d'immigration, de justice, de sécurité.» Regrettant les «lacunes de M. Macron» dans ces domaines, l'eurodéputé juge «le Front national [sic] indispensable mais pas suffisant, indispensable parce qu'aujourd'hui c'est la force pivot et insuffisant parce qu'il y a un certain nombre de personnes qui veulent le rejoindre».
À la question de Slate sur la taxation des vins californiens, plus élevée en France que pour les vins français aux États-Unis, Thierry Mariani répond que «si les Américains décident de taxer de la même manière les vins qu'on les taxe chez nous, on est un peu gênés», ajoutant qu'il ne faut pas faire à soi-même ce qu'on ne veut pas que notre «ennemi» nous fasse.
Slate est partenaire de L'Instant politique, sur la chaîne France Info, tous les jours à 11h20.