Alors qu’une majeure partie de la population française se dit favorable à l'adoption de l’heure d’été tout au long de l’année, ne pas respecter les rythmes circadiens naturels –c'est-à-dire adopter un mode de vie non synchronisé avec le levé et le coucher du soleil– serait néfaste pour la santé, selon une étude publiée dans la revue Journal of Health Economics.
Deux chercheurs américain et italien se sont intéressés aux effets sur la santé que pourrait engendrer la vie sur certains fuseaux horaires. Ils se sont notamment penchés sur ce qu’on appelle le «jet lag social», concept qui correspond au dérèglement de votre cycle de sommeil, par exemple en faisant une grasse matinée un lendemain de soirée agitée.
Ces travaux scientifiques s’appuient sur l’étude de personnes vivant sous différents fuseaux horaires à l’intérieur des États-Unis. Les chercheurs ont recueilli les données officielles de plusieurs comtés américains portant notamment sur la durée et la qualité du sommeil de la population avant de les comparer.
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Risque de maladies chroniques
Selon l’étude, des disparités sont apparues entre les différents comtés analysés. Ainsi, les habitant·es de l’extrême ouest d’un des fuseaux horaires étudiés couraient davantage de risques d’être en mauvaise santé: temps de sommeil plus court, risque d’obésité et de diabète, risque de développer des maladies cardiaques ou un cancer du sein.
Osea Guintella et Fabrizio Mazzonna attribuent les résultats de leur étude à l’heure tardive du coucher du soleil sur la partie ouest des comtés outre-Atlantique.
De précédentes études sur le cancer du sein menées aux États-Unis et en Russie ont comparé les risques associés aux fuseaux horaires. Les résultats laisseraient entendre que les habitant·es des zones occidentales couraient davantage de risques d’être touchées par la maladie, rapporte Popular Science.