L’Australie a un problème avec ses chats sauvages et envisage les solutions les plus radicales pour le régler. Ainsi, une des tactiques pensées est de parachuter des saucisses empoisonnées à travers des milliers d’hectares pour tenter de tuer deux millions de chats sauvages avant 2020, raconte The Independent. Cette politique est motivée par le fait que le gouvernement australien veut protéger d’autres espèces, que les chats sauvages tuent.
Depuis leur arrivée sur le continent avec les colons européens, les chats sauvages ont contribué à l’extinction de vingt espèces, selon Gregory Andrews, le commissaire national des espèces menacées. Il considère les chats sauvages comme «la plus grande menace» pour les espèces indigènes d’Australie. On estime que les chats tuent 377 millions d'oiseaux et 649 millions de reptiles chaque année dans le pays, selon une étude de 2017 publiée dans la revue Biological Conservation.
L’ingurgitation d’une saucisse tuera le chat en quinze minutes. «Elles doivent être bonnes. Après tout, elles sont le dernier repas du chat», a déclaré le docteur Dave Algar, qui a participé au développement du poison et a ensuite testé les saucisses, non-empoisonnées, sur ses chats pour s’assurer de leurs mangeabilités. Cependant, rien ne dit que les saucisses ne seront pas mangées par d’autres animaux.
La mesure avait déjà été abondamment critiquée en 2015, quand elle avait été annoncée une première fois. Environ 160.000 personnes avaient signé des pétitions demandant à l’Australie de ne pas mettre en oeuvre ce plan. Brigitte Bardot avait écrit une lettre appelant le gouvernement à ne pas commettre «un génocide animal».
Certains défenseurs de l’environnement ont également critiqué l’abattage, affirmant que le gouvernement se concentrait trop sur les chats, au lieu de s’attaquer à d’autres facteurs réduisant la biodiversité, tels que l’expansion urbaine, l’exploitation forestière et l’exploitation minière.