Alors que la quête d'une vie extraterrestre demeure l'une des préoccupations principales des agences spatiales, une question se pose: et si les extraterrestres connaissaient notre existence, mais ne voulaient pas entrer en contact avec nous? Comme nous le rappelle un article du magazine Mach, en 1973, l'astronome John Ball publiait son «hypothèse du zoo», théorie selon laquelle les aliens nous observent depuis leur propre planète, sans initier d'interraction avec nous.
Pour John Ball, nous évolurions dans une sorte de zoo, un «éden cosmique» mis en place par les aliens pour nous observer et nous protéger de tout élément extérieur pouvant affecter notre manière d'être ou d'agir. Comme des scientifiques observant des animaux dans leur état naturel sans intervenir, les extraterrestres, pour ne pas impacter l'évolution de l'humanité, nous scruteraient à distance.
Une hypothèse qui, comme le souligne le journaliste Seth Shostak, rappellera aux mordus de science-fiction la Directive première de l'univers Star Trek, une loi intergalactique qui stipule qu'aucune espèce ne doit interférer, positivement ou négativement, dans le développement d'une autre.
Bientôt un dialogue interstellaire?
Cette théorie du zoo, très anthropocentrée avouons-le, pourrait également expliquer les Messaging Extra Terrestrial Intelligence (METI), ces signaux sonores venus de l'espace, entendus à plusieurs reprises par les scientifiques, à propos desquels personnes n'a pour le moment fourni d'explications. C'est en tout cas l'avis de Douglas Vakoch, président de la METI International, organisation spécialisée dans ces transmissions.
En 2017, il supervisait une mission visant à envoyer depuis une base en Norvège, un message sonore à un système stellaire situé à douze années-lumières de là. L'objectif plus ou moins avoué: obtenir une réponse et, pourquoi pas, entamer un dialogue. Malheureusement –ou heureusement– pour l'instant la mission est un échec. Un peu comme si les aliens nous avaient mis un vent.