Dans le monde, un peu moins de 8% des garçons et un plus de 5% des filles sont obèses. Une équipe de chercheurs américains et allemands, notamment affiliés à l’hôpital universitaire de la Charité (Berlin), s'est penchée sur un facteur de surpoids infantile jusqu'ici peu étudié: le stress ressenti par la mère durant la première année suivant l'accouchement.
Menée sur près de 500 mères et leur enfant, participant à l'étude longitudinale LINA, en cours depuis 2006, leur étude montre que le stress maternel subjectif –mesuré par des questionnaires portant sur l'anxiété, la satisfaction générale ou encore la lourdeur perçue du quotidien– est positivement associé au surpoids infantile durant les cinq premières années de vie.
Une influence qui semble particulièrement délétère pour les filles –sur un plan pondéral, les garçons arrivent visiblement à mieux «compenser» le stress de leur mère.
En outre, les scientifiques observent que les mères les plus stressées sont plus à même de vivre dans des environnements vulnérables, notamment d'un point de vue économique, et sont aussi plus souvent exposées au bruit de la circulation.
Dans ses futures recherches, l'équipe menée conjointement par Irina Lehmann et Saskia Trump espère explorer d'autres facteurs de risque susceptibles d'influencer le développement pondéral des enfants et découvrir, en particulier, quels mécanismes sont impliqués dans de tels chambardements métaboliques.