Goldman Sachs n'a pas exactement détruit l'économie grecque, mais la banque a aidé le pays à faire croire au reste du monde que sa dette sans-cesse grandissante n'était pas un si gros problème que cela. Comment? Avec des «tactiques semblables à celles qui ont engendré la crise des «subprimes» aux Etats-Unis», explique le New York Times.
La Grèce est désormais dans une situation financière grave, et les inquiétudes quant à son économie se font sentir dans toute l'Europe et aux quatre coins de la planète. Mais ses problèmes n'ont rien de nouveau. Depuis une décennie, Goldman Sachs, ainsi que d'autres grands établissements de Wall Street, a aidé la Grèce à dissimuler les énormes quantités d'argent qu'elle empruntait. Et pas seulement la Grèce. Au cours de ce qui est décrit pas l'article comme «une douzaine de contrats à travers le continent», des banques ont donné du liquide à des gouvernements en échange de paiements futurs, mais ont fait preuve de créativité comptable pour que les transactions ne soient pas répertoriées en tant que prêts. JP Morgan a par exemple aidé le gouvernement italien en 1996 en lui accordant un prêt déguisé en échange de devises.
Mais ce n'était rien en comparaison de ce qui s'est passé en Grèce, où des officiels ont effectué un «vide grenier à l'échelle nationale» en «hypothéquant les aéroports et les autoroutes du pays pour lever des fonds grandement attendus.» Même quand il devenait clair que la Grèce ne pouvait plus dissimuler ses problèmes très longtemps, Goldman a continué à essayer de faire des transactions avec le gouvernement grec jusqu'à la fin de l'année dernière.
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Image de Une: Le siège de la banque centrale de Grèce à Athènes Yiorgos Karahalis / Reuters