Chatroulette est le phénomène du moment sur Internet. Le principe, simple mais fou, rend vite addictif: le site vous place au hasard en chat vidéo face à un autre internaute connecté sur Chatroulette. Le service est connu pour ses très nombreuses outrances : on se retrouve souvent en face d'un sexe en érection ou de personnes aux étranges perversions.
Le site a été lancé il y a quelques mois mais personne ne savait jusqu'à présent qui en était l'auteur. Ce dernier est sorti de l'anonymat en répondant aux questions d'un journaliste du New York Times. Sauf mystification, il s'agirait donc d'un jeune homme russe... de 17 ans. Ce qui expliquerait pourquoi il y a, dans les maigres conditions d'utilisations du service, cette étrange mention: «You have to be at least 16 years old to use our service».
La nouvelle star du web, Andrey Ternovskiy, explique pourquoi il ne souhaitait pas dévoiler son identité:
Je n'étais pas sûr de savoir si je devais dire au monde qui j’étais car je suis mineur. Maintenant, je pense que ce serait mieux de me dévoiler. J’ai créé ce projet pour m’amuser. Au début, je n’avais pas d’objectif commercial. Je l’ai créé récemment. J’étais et je suis toujours moi-même un adolescent, c’est pour ça que je sentais ce que les autres adolescents voulaient voir sur Internet.
Les dérives de son site ne semblent pas l'inquiéter outre-mesure:
Je pense que c’est cool qu’un concept aussi simple puisse être utile à autant de monde. Bien que certains l’utilisent de façon pas très correcte – je suis vraiment contre ça. D’autres font des choses vraiment incroyables auxquelles je n’aurais jamais pu penser. Ils écrivent des chansons sur des étrangers et leurs chantent, les dessinent, écoutent de la musique, leur diffusent leur propre musique. Deux groupes d’adolescents peuvent faire la fête ensemble. À mon avis c’est juste super.
Son principal souci est de réussir à faire tenir les serveurs du site qui accueille toujours plus de monde, à mesure que la presse du monde entier en parle. Andrey Ternovskiy explique avoir acheté 7 serveurs basés en Allemagne, «entre la Russie et les Etats-Unis», explique-t-il.
Son témoignage est disponible en version française sur le site Owni. Et pour clore le sujet, on ne saurait que trop vous conseiller cet incroyable reportage gonzo sur Chatroulette sur le blog Abstrait-Concret.
[Lire l'article complet sur le site du New York Times]
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