Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national (RN) aux élections européennes, était l’invité de Gilles Bornstein dans l’Instant politique sur France info. Interrogé ce mercredi 6 février sur la loi dite «anticasseurs», il explique pourquoi son parti y est défavorable:
«L’esprit initial de cette loi pouvait être discutable, mais elle a été totalement détricotée avec un certain nombre d’atteintes aux libertés individuelles. […] L’article 2 remet l’éventualité d’interdiction de manifester à telle ou telle personne dans les mains du préfet, les mains d’une autorité administrative, et non plus d’une autorité judiciaire.» Le porte-parole de RN juge cette loi «liberticide».
À la question de Slate: Selon un sondage Ifop/Fondation Jean Jaurès, les électeurs de Marine Le Pen sont les plus perméables aux théories du complot. Comment l’expliquez-vous? Bardella a répondu: «On n'a plus le droit de se poser des questions sur un certain nombre de textes, de traités qui sont parfois négociés dans l’opacité la plus totale», en faisant référence au pacte de Marrakech et au traité d'Aix-La-Chapelle.
Il conclut: «On ne peut pas reprocher aux Français et aux Françaises de se poser des questions sans être dans la théorie du complot. [...] Alors qu’ils ne bénéficient d’aucune information officielle de la part de leurs élus».
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