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Les captcha, dernier rempart de l'humanité des internautes

Temps de lecture : 2 min

Ces tests doivent faire la différence entre les humains et des ordinateurs toujours plus intelligents.

Les Captcha sont condamnés à se faire perpétuellement dépasser par les I.A. | Andy Kelly via Unsplash CC License by
Les Captcha sont condamnés à se faire perpétuellement dépasser par les I.A. | Andy Kelly via Unsplash CC License by

Il est révolu le temps où il suffisait de cliquer sur «Je ne suis pas un robot» pour prouver que vous n’en étiez pas un. Désormais, il faut scruter des images à la recherche de numéros ou déchiffrer un texte distordu. Des tests parfois assez compliqués pour qu’on arrive à douter de notre propre humanité.

Il y a une raison à cette difficulté croissante. Ce type de test s’appelle un captcha, un acronyme de completely automated public Turing test to tell computers and humans apart (test de Turing public complètement automatisé pour différencier humains et ordinateurs). Ils sont utilisés par les sites internet afin de se protéger contre le spam et les hackers.

Le but est donc de trouver des tests faciles à résoudre pour les êtres humains mais infranchissables par des intelligences artificielles (IA). Sauf que les machines s’améliorent en permanence. Il y a vingt ans, un simple texte tordu permettait de filtrer les IA, mais entre temps, Google a développé un programme pour scanner et numériser des livres. Résultat, les machines sont devenues expertes en reconnaissance de caractères écrits. En 2014, Google a fait concourir des humains contre des algorithmes pour voir qui arriverait le mieux à décrypter les textes captcha. Les ordinateurs sont parvenus à 99,8% de bonnes réponses et les humains 33% seulement.

Les humains, plus limités que les IA

D’autres alternatives ont été trouvées, mais tel Sisyphe supplicié à pousser un rocher en haut d’une côte pour qu’il tombe à chaque fois qu’il arrive au sommet, les captcha sont condamnés à se faire perpétuellement dépasser par les IA, qui sont désormais aussi bonnes, voire meilleures que nous, à déchiffrer images, textes et sons.

D’autres méthodes de filtrage ont été utilisées. Des comptines, classifier des visages par émotions ou genre, proposer des jeux où il faut positionner une forme à un certain angle, mais sans donner de consignes claires… Sauf que pour ces cas de figure, le problème n’est pas uniquement que les algorithmes sont trop performants, les humains sont aussi trop mauvais. Contrairement aux algorithmes, notre intelligence est limitée.

Le défis pour les personnes qui conçoivent les captcha est quasiment philosophique. Quelle compétence ont les humains, tous les humains, que les machines ne peuvent pas avoir? La réponse est peut-être à aller chercher du côté d’Amazon, qui en 2017 a déposé un brevet pour un «captcha par l’échec», un test que seul un ordinateur pourrait passer et où c’est l’échec qui certifie que nous sommes humains.

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