LeBron James a longtemps été épargné par les blessures. Le meilleur basketteur du monde (voire de l'histoire, pour certains) dépense sans compter chaque année pour prendre soin de son corps. Mais parfois ça ne suffit pas. Le 25 décembre, lors du match de Noël contre les Golden State Warriors, champions en titre, LeBron James s'est blessé à l'aine.
Son indisponibilité devait initialement être «courte», mais cela fait désormais plus de deux semaines que le «King» n'a plus mis le pied sur les parquets NBA.
«Soit la blessure a été mal diagnostiquée et les médecins se sont trompés en annonçant un retour rapide, soit il prend son temps et fait récupérer son corps après huit finales consécutives», explique un journaliste de The Ringer.
Le premier cas pourrait être un problème pour la NBA à court et à long terme. À court terme tout d'abord, continue The Ringer, qui rappelle que les Lakers sont soudainement redevenus très attractifs et les matches beaucoup plus suivis par le public. Entre le 17 et le 24 janvier, les Lakers disputeront quatre matches potentiellement passionnants contre quatre des meilleures équipes de la ligue. Tous seront diffusés sur des chaînes nationales. «Ce serait le moment parfait pour que les Lakers récupèrent LeBron James, mais aussi pour la NBA. Ils aimeraient sûrement l'avoir pour ces quatre gros matches de suite diffusés dans tout le pays.»
Sans LeBron James, difficile d'envisager le même attrait pour ces chocs. D'autant que ces matches-là pourraient avoir une autre conséquence sur le long terme, résume un autre journaliste de The Ringer dans le podcast. «Si LeBron ne revient pas bientôt, ou s'il revient et qu'il n'est pas à 100%, ça pourrait devenir dangereux [pour les Lakers].»
Des playoffs sans le meilleur joueur?
Les 30 équipes NBA sont séparées dans deux conférences Est et Ouest. Les huit meilleurs de chaque conférence participent aux playoffs. Seulement, cette année encore plus que les années précédentes, la conférence Ouest est remplie d'équipes talentueuses (bien plus qu'à l'Est) et celles-ci se tiennent en quelques victoires au classement. La moindre série de défaites et les playoffs s'éloignent. «Imaginez à quel point, ce serait dommageable pour l'économie et les audiences de la NBA si la plus grande star de la ligue et l'équipe la plus suivie manquaient les playoffs», écrit le Washington Post.
De quoi pousser le quotidien américain à se demander si la NBA ne devrait pas remettre en cause son modèle et choisir les seize meilleures équipes pour participer aux playoffs plutôt que les huit meilleures équipes de chaque conférence.
«Dans une ligue où les stars travaillent douze mois par an pour maximiser leur talent et monter des super-équipes pour améliorer leurs chances de remporter un titre, il est extrêmement frustrant que la NBA ne se contente pas du meilleur pour ses playoffs.»