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Trump a empêché ses conseillers d'avoir accès au contenu de ses conversations avec Poutine

Temps de lecture : 2 min

Le Washington Post révèle qu'après une discussion avec le président russe en 2017, Trump avait confisqué les notes prises par son interprète.

Vladimir Poutine et Donald Trump pendant le G20 en Argentine, le 30 novembre 2018. ALEXANDER NEMENOV / AFP
Vladimir Poutine et Donald Trump pendant le G20 en Argentine, le 30 novembre 2018. ALEXANDER NEMENOV / AFP

Donald Trump a rencontré le président russe Vladimir Poutine plusieurs fois ces deux dernières années, mais contrairement au protocole habituel, il n'y a aucune transcription officielle de leurs conversations, même pas dans des dossiers classifiés.

Le Washington Post révèle en effet que selon plusieurs officiels restés anonymes, le président américain a pris de nombreuses précautions afin de dissimuler la teneur de ses conversations avec Poutine aux membres de son propre gouvernement. Par exemple, après s'être entretenu avec Poutine au G20 de Hambourg en 2017 (accompagné par son Secrétaire d'État de l'époque, Rex Tillerson), Trump a confisqué les notes de son interprète et lui a demandé de ne pas raconter leur conversation à d'autres membres de l'administration.

Selon plusieurs anciens diplomates interviewés par le quotidien, ce comportement est inhabituel pour un président. Les prédécesseurs de Trump avaient en effet l'habitude de discuter du contenu de ce type de conversations avec les membres de leur gouvernement.

Une surprenante enquête du FBI

La veille de la publication de l'article du Washington Post, le New York Times révélait qu'en 2017, le FBI avait ouvert une enquête pour déterminer si Donald Trump travaillait pour le compte de la Russie. L'enquête avait été prise en main par le procureur spécial Robert Mueller dans le cadre de son investigation sur les liens entre l'équipe de campagne de Trump et la Russie, mais il n'est pas clair si elle toujours en cours.

Cet été, des Démocrates avaient essayé d'assigner l'interprète russophone de Trump à témoigner au Congrès au sujet du tête-à-tête de deux heures entre les deux présidents à Helsinki. Cette tentative avait été bloquée par les Républicains à la Chambre des représentants.

«C'est un remède extraordinaire, avait alors déclaré le représentant démocrate de Californie Adam Schiff. Mais il est extraordinaire qu'un président des États-Unis demande aux membres de son cabinet de quitter la pièce lorsqu'il s'entretient avec un adversaire du pays.»

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