L'action de Twitter a perdu 11% ce jeudi, pour une valeur de 29,29 dollars, après qu'un rapport a accusé l'entreprise d'être «toxique», allant même jusqu'à la traiter d' «Harvey Weinstein des réseaux sociaux». La société d'investissement Citron Search, fondée par l'analyste Andrew Left, veut prévenir les investisseurs et les annonceurs.
L'étude s'appuie en grande partie sur le dernier rapport d'Amnesty International sur le harcèlement qui règne sur la plateforme: «Citron suit Twitter depuis des années et quand nous avons lu la dernière publication d'Amnesty International, nous avons tout de suite su que les actions étaient devenues non-investissables et que les annonceurs allaient bientôt être obligés de réexaminer leurs partenariats avec Twitter.»
Manque de contrôles
Amnesty International a utilisé une intelligence artificielle pour analyser les messages envoyés à un groupe de 778 femmes politiciennes et journalistes aux États-Unis. Résultat: sur un an, 1,1 million de tweets ont été jugés «offensants ou problématiques». Soit un tweet toutes les 30 secondes.
«Nous avons maintenant les données pour appuyer ce que les femmes nous disent depuis longtemps, que Twitter est un endroit où le racisme, la misogynie et l'homophobie peuvent s'épanouir pratiquement sans contrôle», souligne Milena Marin, chercheuse pour l'organisation.
Les femmes de couleur, notamment les femmes noires, ont reçu davantage de tweets de ce genre que les femmes blanches, selon les statistiques.
Citron soutient que les marques ne voudront pas associer leur image avec un site connu pour être le refuge de harceleurs.
Vijay a Gadde, responsable sécurité de Twitter, affirme que l'entreprise est «engagée à améliorer l'ouverture et la courtoisie des conversations publiques».