La Californie a connu en 2018 les incendies les plus importants de son histoire. Les statistiques du département de protection incendie de l'État indiquent que depuis le 1er janvier, 6.228 incendies se sont déclarés et ont consumé plus de 354.000 hectares. Ils ont tué des centaines de personnes, ravagés des milliers de bâtiments et coûté des milliards de dollars pour être éteints.
Quoi qu’en pense Donald Trump, le réchauffement climatique est l’une des causes principales de ces feux dévastateurs. Le climat plus chaud rend la végétation plus sèche et prête à s’enflammer à la moindre étincelle.
En plus d’être favorisés par le réchauffement climatique, les incendies de cette ampleur l’alimentent à leur tour. L’USGS, une agence gouvernementale d’études géologiques, a calculé que les feux californiens de 2018 ont libéré l’équivalent de soixante-huit millions de tonnes de dioxyde de carbone. Un volume à peu près équivalent à celui nécessaire pour produire l’électricité de toute la Californie pendant un an. Une catastrophe écologique et sanitaire.
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Année record
«Les émissions de carbone ont été incroyablement hautes en 2018, on assiste probablement à un record d’émissions causées par des feux de forêt en une seule année», précise Daniel Swain, un scientifique de l’université de Californie, à Los Angeles.
Les incendies sont tout de même loins d’être la principale source de gaz à effet de serre. Les voitures et les transports en général en sont à eux seuls responsables à 40%. Ils ont tout de même produit 15% de ce que l’État émet en un an.
Le réchauffement climatique n’est toutefois pas la seule cause de ces feux meurtriers. La forêt est de plus en plus grignotée par des habitations, agrandissant l’«interface urbain-sauvage» qui est un terrain propice aux risques d’incendie. Et augmentant du même coup le nombre de victimes à chaque départ de feu.