Les États-Unis sont un pays multiculturel. En 2015, un rapport estimait qu’au moins 350 langues différentes étaient parlées dans les foyers américains. Un New Yorkais sur trois parle une autre langue que l'américain à la maison. La ville est même célèbre pour ses quartiers communautaires, comme Chinatown ou Little Italy. Pourtant, les habitants et habitantes de ce dernier lieu ont du souci à se faire.
L’italien est la langue dont le nombre de locuteurs et locutrices se réduit le plus rapidement de tout le pays. Selon un recensement du gouvernement, entre 2001 et 2017, le nombre de personnes parlant italien dans son foyer est passé de 900.000 à 550.000, soit une chute vertigineuse de 38%.
En terme de pourcentage d’amenuisement, l’italien est talonné par le hongrois, lui aussi à 38% de baisse en valeur relative mais en valeur absolue, le nombre de locuteurs et locutrices de cette langue est passé de 104.000 à 64.000.
Baisse de l'immigration
40% de cette réduction de l'usage de l'italien peuvent être expliqués par les bons résultats économiques de l’Italie pendant la seconde moitié du XXe siècle, en conséquence de quoi l’immigration s’est considérablement réduite. La population installée sur le sol américain née en Italie est passée de 530.000 en 2001 à 400.000 en 2017. La possibilité d’immigrer facilement au sein de l’Union européenne a aussi pesé à la baisse sur l’immigration vers les États-Unis.
Les 60% restants sont à imputer à l’assimilation des immigrés italiens à la culture américaine. Entre les années 1930 et les années 1970, il y avait plus d’Américains nés en Italie que venant de n’importe quel autre pays. C’est parce qu’ils sont partis d’aussi haut que la chute du nombre de locuteurs est si brutale. Au fur et à mesure que ces immigrants meurent, leurs descendants fondent des familles dont les membres parlent majoritairement américain.