Joshua Tabor, un soldat américain de l'Etat de Washington, aurait avoué aux autorités avoir utilisé la technique de torture dite du «waterboarding» sur sa fille de 4 ans après que celle-ci n'avait pas réussi à réciter l'alphabet. Il aurait déclaré à la police avoir employé cette méthode car il savait que sa fille avait peur de l'eau, et que sa fille s'est «tortillée» avoir été soumise à la torture à trois ou quatre reprises.
Tabor, qui avait récemment récupéré la garde de sa fille, avait été arrêté par la police alors qu'il portait un casque militaire dans la rue en menaçant de casser des vitres. Quand la police s'est rendue au domicile du soldat, la petite amie de ce dernier a dénoncé ses agissements. La fille de Tabor a été retrouvée cachée dans un placard, couverte d'echymoses sur le cou et sur le dos. Elle a lâché à la police: «C'est papa qui a fait ça.» Le soldat a été mis en examen pour agression et sera jugé plus tard cette semaine.
La technique du «Waterboarding» a été découverte par le grand public l'été dernier. La presse américaine avait révélé que les agents de la CIA utilisaient cette méthode d'interrogatoire qui simule la noyade et décrite par l'administration Obama comme une torture illégale, à 266 reprises sur deux militants présumés d'al Qaida.
En juillet 2008, l'écrivain et journaliste Christopher Hitchens (contributeur de Slate.com) a accepté, à la demande du magazine Vanity Fair, de se soumettre à une session de «waterboarding» pour pouvoir s'exprimer en connaissance de cause sur ce sujet.
«Cela m'agace maintenant de lire dans la presse ou d'entendre le congrès dire que le waterboarding simule la sensation de noyade», a témoigné Hitchens après son expérience. «Le waterboarding ne simule pas la noyade, vous êtes lentement noyé. C'est une impression à la fois d'étouffement et de noyade.»
En avril, Obama avait dévoilé des notes de service qui décrivaient les tortures autorisées sous l'ère Bush. Le waterboarding y était décrit de cette manière: «L'individu est attaché fermement à une planche inclinée d'un mètre sur deux environ. Les pieds de l'individu sont généralement élevés. Un tissu est placé sur son front et ses yeux. De l'eau est versée de manière contrôlée sur le tissu, provoquant un sentiment de suffocation et de panique.»
[Lire l'article complet sur telegraph.co.uk]
Vous souhaitez proposer un lien complémentaire sur ce sujet ou sur tout autre sujet d'actualité? Envoyez-le à infos @ slate.fr
Image de une: Simulation de noyade waterboarding/ REUTERS