L'organisation juive d'extrême droite Ligue de défense juive (LDJ) a pris la défense de Georges Frêche après la polémique autour de ses propos sur Laurent Fabius. Le 28 janvier, L'Express publiait dans un portrait sur le président de la région Languedoc-Roussillon cette déclaration: «Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème: il a une tronche pas catholique.»
Des propos sur lesquels pèsent un soupçon d'antisémitisme puisque M. Fabius est d'origine juive, et qui ont déclenché de nombreuses réactions indignées, notamment de Martine Aubry.
Dans son communiqué titré «Bravo à Georges Frêche», la LDJ écrit:
Georges Frêche ami fidèle du peuple juif et d'Israel depuis de nombreuses années face à un Fabius qui a choisi de renier son judaïsme et que nous n'avons jamais vu dans une seule manifestation de soutien à Israel depuis 40 ans. Monsieur Fabius et ses amis socialises [sic] sont toujours là pour dénoncer l'antijudaïsme quand il provient de l'extrême droite. Par contre leur silence est éloquent quand les agresseurs racistes sont issus de minorités qu'ils défendent. Nous félicitons Monsieur Frêche d'avoir dénoncé les agissements du mouvement pro arabe CIMADE.
Le blog Droite(s) Extrême(s) du Monde, qui décrypte les populismes de droite, rappelle que «la LDJ s'est fait connaître par les actions violentes de ses membres et son discours radical sur Israël et les Palestiniens.»
La direction du Parti socialiste a souvent l'occasion de se pencher sur le cas Frêche, dont les saillies politiques sont régulières. Il avait par exemple été exclu en janvier 2007 pour ses propos litigieux sur les harkis et sur les joueurs noirs de l'équipe de France de foot. Dans le portrait qu'il lui consacre, L'Express raconte un homme «grossier, cynique, autocrate, démagogue... Mais il est aussi un intellectuel brillant, fin stratège, qui restera comme un grand maire de Montpellier».
Jacques Benillouche, correspondant de Slate.fr en Israël, écrivait au sujet de la perception de la polémique dans le pays: «En Israël, on s'étonne beaucoup que traiter en France un juif de juif soit une insulte et fasse couler autant d'encre. En revanche, l'utilisation manifeste d'un éventuel «dérapage» à des fins politiciennes trouble.»
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Image de une: Georges Frêche Reuters