La perte de crédibilité du Giec à la suite du climate-gate et aux révélations sur les mauvaises prévisions concernant la fonte des glaces de l'Himalaya est une bonne chose pour les débats sur le réchauffement climatique. C'est ce que soutient le philosophe Drieu Godefridi dans une tribune dans le journal Le Monde.
Le fondateur de l'institut Hayek revient sur «le climat de terrorisme intellectuel» qui régnait encore il y a quelques années, quand peu de gens osaient contredire les experts du Giec de peur de se voir taxés de «révisionnisme» climatique.
S'il prévient que «les mensonges et manquements du Giec n'instituent pas en vérité scientifique les thèses divergentes», il soutient que «ces révélations successives sont, plus modestement, l'occasion de restaurer un débat scientifique ouvert, honnête et digne de ce nom»:
Le «réchauffisme» aura été la plus grande imposture intellectuelle de la science moderne. Jamais, en effet, autant d'argent et d'énergies, scientifique et médiatique auront été mis au service d'une démarche politique drapée des oripeaux ennoblissants de la science.
Dans un chapitre consacré à l'impact du réchauffement climatique, les experts du Giec avaient écrit: «Les glaciers de l'Himalaya se rétractent plus vite que dans n'importe quel autre lieu dans le monde; si le rythme se maintient et que la Terre continue de se réchauffer à la vitesse actuelle, la probabilité pour qu'ils disparaissent d'ici à 2035, peut-être avant, est très grande.»
En janvier dernier, les scientifiques ont avoué que cet avertissement était fondé sur un article publié huit ans avant dans le New Scientist, un magazine de sciences populaires. L'article avait lui-même tiré cette information d'une courte interview avec Syed Hasnain, un scientifique indien de la Jawaharlal Nehru University peu connu du milieu, qui a depuis admis n'avoir fait aucune recherche formelle pour étayer cette estimation. D'autres erreurs ont depuis été détectées dans le rapport.
Dans un article sur Slate, Baptiste Marsollat revenait sur ceux que l'on appelle les climato-sceptiques, qui ne constituent selon lui une famille que pour leurs adversaires: «Il est assurément commode de rassembler sous une seule dénomination des gens qui n'ont parfois en commun que leur hostilité à l'une ou l'autre des dimensions du consensus actuel sur le climat.»
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Image de une: Des usines en Thaïlande, REUTERS/Sukree Sukplang