«N'oublier personne, c'est dire aux premiers de cordée: “n'oubliez pas les derniers de cordée”.» Emmanuel Macron a explicité ce jeudi sa vision de la solidarité nationale à l'occasion de la présentation du plan pauvreté. Un plan de huit milliards d’euros sur cinq ans. Changera-t-il son image de «président des riches»? Forgera-t-il un nouvel alliage de son «en même temps»?
«Quand Emmanuel Macron parle de revenu universel d'activité, [cela évoque] le revenu universel slogan de Benoit Hamon pendant la campagne présidentielle et mesure social-réformiste, mais aussi le programme classique de la droite, qui a toujours eu cette idée de rassembler toutes les allocations sociales en une seule. Macron est plutôt sur ce [deuxième] schéma, tout en prévenant qu'il ne s'alignerait pas sur le modèle britannique [qui a tiré à la baisse le package des aides sociales]. C'est assez habile de sa part, estime Jean-Marie Colombani, de se situer entre quelque chose qui évoque un slogan de la gauche et une réalité qui évoque une revendication classique de la droite.»
Bruno Cautrès, chercheur CNRS au Cevipof, Pascale Joannin, directrice générale de la Fondation Robert Schuman, et Virginie Le Guay, cheffe-adjointe du service politique de Paris Match, sont les invitées de «Politique», l'émission de Roselyne Febvre et de Jean-Marie Colombani sur France 24 en partenariat avec Slate.
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