C'est la rentrée, sac sur le dos et lunettes sur le nez un enfant se dirige vers son école. En chemin, catastrophe, il se rend compte qu'il a oublié sa trousse. Heureusement, un distributeur à stylos l'attend à quelques pas de l'établissement, il lui suffit juste de sacrifier l'argent de son goûter. Deux dollars plus tard, c'est en fait une pipe à crack qui sort de la bouche de la machine. Oups.
À Long Island, dans l'État de New York aux États-Unis, ces distributeurs de stylos un peu étranges sont apparus il y a quelques semaines. Lundi, des fonctionnaires de la ville de Brookhaven ont révélé que les machines distribuaient en réalité des pipes en céramique, déguisées en stylo, destinées à fumer du crack.
«Vous pensez avoir tout vu, a confié le maire-adjoint Edward Romaine à la radio américaine publique NPR, c'est une nouveauté pour moi.» En tout, trois machines ont été découvertes et ont depuis été retirées des rues.
Cadeau de rentrée
Au moment de leur apparition, les habitants et habitantes de Brookhaven ont pensé que ces machines avaient été installées en prévision de la première semaine de rentrée des classes. C'est un pompier qui a découvert la supercherie en essayant l'un des distributeurs.
Les personnes qui ont installé ces machines ont d'abord volé des distributeurs de tampons dans des toilettes et les ont repeints et customisés. Elles ont creusé un trou d'environ vingt centimètres dans le sol pour installer les machines et bétonner les pieds.
Capture d'écran via NPR.org | Photo obtenue par la ville de Brookhaven.
Les autorités de la ville espèrent fortement que la police prendra au sérieux cette histoire. Brookhaven est actuellement en plein combat contre l'addiction aux opioïdes et au crack.
Aucun suspect n'a pour le moment été identifié, la police est persuadée qu'il s'agit d'une opération commune pour les trois machines. Si la vente de pipes n'est pas, en soit, illégale, elles sont considérées comme des instruments de consommation de drogues et la manière dont elles étaient distribués est, elle, illégale.
On ne sait pas encore, pour le moment, ce que risquent le ou les criminels responsables de ces installations.