Les VIP habitués des backstages des défilés le savent bien, il n'y a rien de plus cliché que de s'extasier «Mais c'est une véritable oeuvre d'art!» devant une robe de couturier. Le quotidien britannique le Guardian profite de la clôture de la semaine parisienne de la haute couture mercredi 27 janvier pour les prendre au mot et s'interroge : la mode est-elle un art?
L'argument est souvent utilisé pour justifier la facture des vêtements couture: le premier prix d'une robe tourne autour de 23.000 euros. Pourquoi, au même titre qu'une toile de grand maître, ne les vaudraient-ils pas? La dernière création de Karl Lagerfeld, une robe de mariée satin ivoire légèrement teintée de rose accompagnée d'une traîne de 200 mètres de long finement agrémentée de perles en cristal, a nécessité plus de quatre cent heures de travail et les compétences des artisans les plus qualifiés. Le couturier déclare avoir trouvé l'inspiration «dans ses rêves», comme n'importe quel artiste digne de ce nom. Dans le même genre, Giorgio Armani assure avoir été inspiré pour créer sa dernière collection «par la couleur de la lune» qu'il admirait depuis sa maison de vacances.
Le journaliste refuse toutefois de trancher sur la dimension artistique de la couture, mais assure que les vêtements donnent plus à penser que l'on ne croit. «Qui n'est jamais tombé sur de vieux vêtements qu'il mettait enfant et a alors ressenti une intense nostalgie?», interroge le quotidien britannique.
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Image de une: Défilé de haute couture Stéphane Rolland (Flickr, Creative Commons)