Une victoire de l'Angleterre (en demie puis) en finale verrait les joueurs se faire décorer de la Coupe du monde. Mais ils devront aussi serrer la main de Vladimir Poutine, chef d’État du pays organisateur. Or ce dernier est accusé par les autorités britanniques d’être responsable de l'empoisonnement de plusieurs ressortissantes et ressortissants britanniques.
Un contexte diplomatique glacial
Dimanche 8 juillet, Dawn Sturgess, citoyenne britannique, est décédée à l'hôpital de Salisbury, une semaine après avoir été contaminée par du Novitchok, une substance conçue par l’URSS pendant la Guerre froide et à l’origine également de l’empoisonnement de l'ancien agent double russe Sergueï Skripal et sa fille, en mars dernier, à quelques kilomètres de distance à peine.
La culpabilité russe avait été pointée du doigt par les autorités britanniques, entraînant l’expulsion de vingt-trois diplomates russes. La mort de Dawn Sturgess vient aggraver les relations diplomatiques entre les deux pays. Le ministre britannique de l’Intérieur Sajid Javid a accusé les Russes de faire de l'hôpital de Salisbury «la décharge» de leur armes chimiques.
À LIRE AUSSI Et à la fin, c'est toujours Poutine qui gagne
Les enjeux d’une telle situation
Si jamais les coéquipiers d’Harry Kane remportent la finale de la Coupe du monde, Vladimir Poutine pourrait profiter de la situation pour afficher sa puissance dans le bras de fer qu’il mène avec les Britanniques. Pourtant, aucun représentant officiel ne s'affichera à ses côtés, ni le Prince William , ni Theresa May.
Bien entendu, l’Angleterre doit déjà battre la Croatie en demi-finale, puis la France en cas victoire sur les Croates.