Santé / Sciences

En matière de vulve, la norme n'existe pas

Temps de lecture : 2 min

C'est le résultat d'une étude scientifique qui rassurera toutes les personnes effrayées à l'idée que la leur ne corresponde pas à certains standards.

C'est quoi, une vulve «normale»? On serait bien en peine de le dire, ce qui n'empêche pas bien des personnes à vulve (façon de rappeler qu'il n'y a pas que les femmes cisgenre dans la vie) de s'inquiéter sur l'aspect de la leur. Dimensions des lèvres, ouverture du vagin, taille de la partie visible du clitoris... les critères sont nombreux, ce qui multiplie les sources de préoccupation. Quand on possède un pénis, on se pose généralement beaucoup moins de questions: on veut qu'il soit long, large et dur comme un morceau de bois au moment opportun.

Heureusement, une étude suisse est là pour atténuer l'anxiété. À l'hôpital de Lucerne, l'équipe menée par la docteure Anne Kreklau a effectué des mesures sur 650 femmes caucasiennes âgées de 15 à 84 ans. Les mesures ont notamment porté sur les grandes et petites lèvres, le clitoris, le périnée ainsi que l'ouverture du vagin. Si des moyennes ont été calculées, c'est l'envergure des résultats qui a particulièrement intéressé les chercheurs et chercheuses, qui en ont conclu qu'il ne serait absolument pas pertinent d'établir une vulve-type à laquelle on pourrait comparer toutes les autres.

Toutes différentes, toutes normales

Prenons la partie émergée du clitoris, par exemple. Sur l'échantillon étudié, sa largeur moyenne est de 5 millimètres, mais elle varie entre 1 et 22 millimètres. Idem pour sa longueur, comprise entre 0,5 et 34 millimètres pour une moyenne de 7 millimètres. La répartition des différentes dimensions étant relativement harmonieuse, l'équipe suisse en est arrivée à cette conclusion toute simple: toutes les vulves sont différentes, et aucune n'est plus normale qu'une autre.

Cette étude tombe à pic lorsqu'on sait que la chirurgie esthétique de la vulve est de plus en plus utilisée. Au Royaume-Uni, raconte le site NewScientist, le nombre d'opérations de réduction des lèvres a été multiplié par 5 en 10 ans. En revanche, rassurer les personnes pourvues d'une vulve peut avoir des résultats plus que convaincants: le site rapporte qu'au Royal CHildren's Hospital de Melbourne, 90% des personnes venues consulter à propos de l'apparence de leurs lèvres ont finalement décidé de ne pas subir d'intervention chirurgicales après s'être vues affirmer qu'elles étaient normales.

Il serait nécessaire d'ajouter à ces conclusions un message similaire sur la couleur des lèvres, du vagin et de l'ensemble des éléments de l'appareil externe. Dans des pays comme l'Inde, leur blanchiment est fortement encouragé pour des raisons esthétiques. La vulve n'a pas attendu 2018 pour devenir aussi un enjeu marketing.

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