Le 12 juillet 1998, 20,6 millions de Françaises et de Français auraient assisté à la finale de la Coupe du monde de football entre la France et le Brésil. Soit la quatrième plus grosse audience de tous les temps, derrière du foot, du foot et encore du foot (France-Portugal et France-Italie 2006, et France-Italie 2000). En considérant le problème à l'envers, cela représente tout de même près de quarante millions de personnes qui n'ont pas regardé le match légendaire ce soir-là. Les deux tiers de la population ont décidé plus ou moins sciemment de ne pas assister à la première finale de Coupe du monde de l'histoire du football français, qui allait se muer en victoire (pardon pour le spoiler).
Cette année encore, de très nombreuses personnes ne regarderont pas la finale de la Coupe du monde, ni aucun des soixante-trois matchs précédents. C'est le cas d'Arnaud. Arnaud n'aime pas le football. Plus généralement, le sport l'intéresse assez peu: «Ça explique pourquoi je préfère les années impaires. Ni Jeux olympiques, ni Euro ou Coupe du monde de foot. Et on nous bassine quand même moins avec celle de rugby».
Plus susceptible d'être pointé du doigt que s'il était une femme
Arnaud n'a jamais aimé le football, et ne saurait même pas dire si cette aversion lui vient de ses parents. «Je ne pense pas que mon père détestait ça. En tout cas, ce n'était pas un sujet dont il parlait, ni quelque chose qu'il a souhaité me transmettre.» Arnaud se souvient qu'au collège, il lui fallait parfois faire semblant. «Pour ne pas être exclu de mon groupe de copains, c'était plus facile de faire semblant de supporter Monaco que d'expliquer à quel point je me fichais du foot. Le dimanche soir, j'écoutais les résultats aux infos, et ça me suffisait pour ne pas me faire trop repérer une fois le lundi arrivé.»
Ça n'a pas empêché Arnaud d'être parfois un peu mis de côté, lorsque les discussions trop techniques ou les échanges de vignettes Panini venaient prendre toute la place. «Arrive un moment où tes potes ne parlent plus que de ça et où, au lieu de te dire que tu devrais peut-être te faire d'autres copains, c'est ta propre personnalité que tu remets en question. J'ai eu beau essayer de regarder des matchs, ça ne m'intéressait vraiment pas. J'ai même acheté Onze Mondial pendant quelques mois, pour me forcer. Et puis j'ai lâché l'affaire.»
Aujourd'hui encore, confie Arnaud, son profond désintérêt pour le football lui fait parfois l'effet d'un caillou dans la chaussure. «Je suis cadre commercial dans un domaine où je ne traite quasiment qu'avec des hommes. Je sais que certains de mes collègues rompent systématiquement la glace avec quelques banalités sur le football, parce que ça marche quasiment à chaque fois. Moi, je n'essaie pas de faire semblant, car je sais bien que je ne serais pas crédible.»
Pour lui, les étés des années paires sont toujours moins agréables que les autres. «Que vous alliez boire un verre dans un bar ou que vous acceptiez un barbecue ou un apéro chez des amis, cela finira toujours par des discussions à bâtons rompus sur le foot. Les soirs de match, il m'arrive de refuser des invitations parce que je sais comment ça finira: par des gens qui beuglent devant un match de foot télévisé. Le genre de situation où je ne me sens tellement pas à ma place que je préfère rester chez moi.»
Il est rare que la situation se présente dans ce sens-là, mais le fait qu'Arnaud soit un homme le rend plus susceptible d'être pointé du doigt que s'il était une femme. Dans la vision sociétale de la masculinité, le ballon rond en général et le sport en particulier occupent une place prépondérante, comme en témoigne Sandy Montañola, spécialiste des médias et des représentations sociales, notamment dans les domaines du genre, du sport et de la santé.
«Le sport est un des lieux de socialisation, d’apprentissage de valeurs, d’idéaux, mais également des normes de genre et de sexualité. Ainsi, chacun y repère les façons d’être, de dire, de son groupe d’appartenance (femmes, hommes…). Il ne faut néanmoins pas oublier les autres appartenances dans la définition “d’être un homme”, par exemple les classes sociales. Suivre le football ou le pratiquer n’est pas intégré de la même façon selon les pays, milieux d’origine, ou encore les socialisations à la masculinité.»
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Marginalisation des non-sportifs
Moi qui n'ai jamais été un foudre de guerre en matière de sport, j'ai pu vivre de l'intérieur cette forme de mise à l'écart. Dans la cour de récré comme en cours d'EPS, il était très fréquent que je sois choisi le dernier au moment de la constitution des équipes. Aurais-je fait pareil si j'avais été chargé de choisir mes coéquipiers? Bien sûr que oui. J'étais lent, malhabile et trop froussard pour tenter le moindre dribble.
Plus tard, je me suis mis au foot sur canapé. J'ai fait comme tout le monde et ça m'a plu. J'ai passé de nombreux samedis soir en tête-à-tête avec Eugène Saccomano, inscrivant à chaque journée de championnat scores et classements dans les pages vierges de mon Officiel du Football. J'ai aussi suivi de nombreuses épopées européennes. Le 19 mars 1996, quand Bordeaux a battu le Milan AC par trois buts à zéro en demi-finale de la coupe de l'UEFA, j'étais si fou de joie que j'ai cru que je ne dormirais plus jamais. Et je ne vous parle même pas de juillet 1998.
Dix ans plus tard, j'ai emménagé avec une fille. Et parce que je n'avais aucune envie de gâcher trois ou quatre soirées par semaine à regarder des matchs de championnat de France ou de coupe d'Europe, j'ai décidé d'arrêter. Sans patch. Elle ne m'avait rien demandé, et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai dit oui. Dès ce moment, hormis quelques rencontres inratables (mais pas plus d'une dizaine dans l'année), je n'ai plus regardé le football, continuant simplement à me tenir au courant des résultats, pour ma culture. Cela peut sembler bizarre, voire un peu bête, mais c'est comme ça.
Printemps 2018. Je me rends à un mariage en compagnie de la femme que j'aime (qui n'est pas la même qu'en 2008, si vous voulez tout savoir). À notre table, trois autres couples, que nous rencontrions pour la première fois. Rapidement, le sujet de la soirée est trouvé: il se trouve que je suis végétarien, et que ces gens ont mille questions (plus ou moins bien intentionnées, plus ou moins finaudes, et de plus en plus lourdes). En l'occurrence, ce sont surtout les hommes qui s'interrogent, sur mon besoin de protéines, mes motivations, le fait que je continue à manger des huîtres... Parce qu'il faut bien que je m'occupe, je réponds avec calme et patience. J'aurais déjà oublié cette soirée s'il n'y avait eu l'intervention suivante, toujours venant d'un homme: «Dis-nous au moins que tu aimes le foot».
Traduction: tu ne peux pas être un vrai homme si tu n'es pas plus fan de viande que d'Arsène Wenger. Les injonctions à la masculinité sont partout, même si elles sont moins envahissantes et moins étouffantes que celles qui rythment le quotidien des femmes. Il faut être à la fois passionné par les entrecôtes, les voitures de sport et les passements de jambe de Lionel Messi, sinon on n'est pas vraiment un homme. Au niveau de la pratique sportive en général et du football en particulier, ces injonctions semblent apparaître dès l'école élémentaire.
C'est ce que confirme Natacha Lapeyroux, doctorante à Paris 3 dont les recherches se situent au croisement des médias, du genre et du sport: «Dans la cour de récréation, la majorité des garçons privilégient les jeux sportifs, tout particulièrement le football qui est une pratique quasi exclusivement masculine. Selon Delphine Joannin et Christine Mennesson qui ont mené une étude sur les pratiques sportives et les modèles de masculinités dans la cour de récréation, les fans de football consacrent la majeure partie de leur temps de récréation aux matchs et valorisent la force, la rudesse et l’esprit de compétition. Ils disqualifient les garçons maîtrisant moins les techniques footballistiques et sportives, marginalisant les non-sportifs».
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Préférer le tennis pour avoir «l'impression que l'homophobie n'existe plus»
Denis, lui, aime le football, qu'il a même pratiqué au poste d'ailier droit dans ses jeunes années. «Un beau centre, un but d'exception, un arrêt prodigieux, ça peut réellement me donner la chair de poule», explique celui qui fut longtemps supporter de l'Olympique lyonnais. Pourtant, il y a une vingtaine d'années, ce quinquagénaire isérois a décidé d'arrêter de se rendre au stade. «Je suis gay, et je n'en pouvais plus d'entendre tant de spectateurs traiter les joueurs de pédés ou d'enculés à chaque ballon raté. Que Louis Nicollin ait continué, jusqu'à sa mort, à avoir une image de type truculent alors qu'il avait traité Benoît Pedretti de tarlouze me semble confirmer l'homophobie de ce milieu dont j'ai eu besoin de m'éloigner.»
Denis aime le ballon rond et le beau jeu, mais l'état d'esprit de ceux qui le pratiquent, et surtout de ceux qui le regardent, a souvent tendance à le révulser. «Ces gens-là estiment qu'il y a une correspondance entre le fait de crier son amour pour une équipe et leur degré de virilité. Cette odeur de vestiaire permanente, c'est insupportable.» Denis ne regarde même plus le foot à la télé. «On entend souvent dire que le football ou le rugby ne sont pas, je cite, “des sports de pédés”. J'ai décidé de donner raison à ceux qui emploient ce genre de propos. Le foot n'est plus un sport pour moi.»
On ne compte plus les déclarations homophobes ou sexistes dans le milieu du foot, qu'elles émanent de commentateurs ou d'entraîneurs. Récemment, dans le 19e épisode du podcast Les couilles sur la table de Victoire Tuaillon (émission de référence sur les masculinités), une compilation sonore permettait de constater à quel point le football restait bloqué dans la préhistoire. Les études récentes sur le sujet ne sont pas plus rassurantes, comme le rappelle Natacha Lapeyroux:
«Selon l’enquête d'Ipsos “Homosexualité dans le football: perceptions des Français”, un spectateur de match de football sur trois (34%) admet tenir des propos homophobes tels que “pédé”, “tarlouze”, “tapette” devant un match. L’homophobie dans le football est une façon de hiérarchiser les masculinités et les sexualités. C’est une forme de contrôle et de discipline entre les hommes et de valorisation de la virilité. Comme le souligne le sociologue Philippe Liotard, c’est une façon de mettre à distance l’homosexualité dans les pratiques d’homosociabilité masculine. De plus, le stéréotype voudrait que “l’homme homosexuel” soit peu combatif, efféminé et craintif. Or, “l’homme homosexuel” compris comme étant une identité homogène n’existe pas. Enfin, l’homosexualité est encore taboue dans la sphère du football, et les footballeurs homosexuels doivent cacher leur identité sous peine d’être stigmatisés.»
Denis continue à s'intéresser à certains sports, et notamment au tennis... tout en reconnaissant que rien ne le fait autant vibrer que le football. «Mais au moins, quand tu vas à Roland-Garros, le public a pour obligation de se taire pendant les matchs. Ça donne un silence assez agréable: pendant une poignée d'heures, tu as l'impression que l'homophobie n'existe plus.» Mais Denis n'est pas dupe: «Un public de tennis est sans doute aussi homophobe qu'un autre; il a juste moins l'occasion de s'exprimer sur le sujet».
Pour Natacha Lapeyroux, tous les sports n'entretiennent pas les mêmes liens vis-à-vis de la virilité:
«Les sports de compétition tiennent une place importante dans l’apprentissage de la virilité pour les jeunes hommes. Le sport de haut niveau et ses représentations médiatiques véhiculent des valeurs telles que la persévérance, le courage, l’esprit d’équipe, et apprend aux hommes qu’il leur est possible d’affronter des situations de rivalités et de se battre pour gagner. Les sports de contact tels que la boxe, le football ou le rugby sont définis comme étant particulièrement “masculins” et virils, car ils forment les garçons à devenir de “vrais hommes” en faisant preuve de courage et d’agressivité, en acceptant la violence inhérente à ces sports. Le football et le rugby ont cette spécificité d’être en France des sports nationaux qui génèrent régulièrement des records d’audience à la télévision. Les stars du football sont aujourd’hui promues au rang de héros reconnus à une échelle mondiale et symbolisent l’excellence sportive en faisant état d’une réussite professionnelle, sexuelle et esthétique. Par conséquent, s’intéresser au rugby et plus particulièrement au football, c’est s’intéresser à des pratiques sportives codifiant une forme de “masculinité” virile et hétéronormative.»
Mais pourquoi le football et le rugby plutôt que le tennis ou le cyclisme? Parce que, poursuit Natacha Lapeyroux, ces dernières «disciplines bénéficient d’un certain succès en France mais nécessitent l’usage d’un instrument (une raquette) ou d’un véhicule (le vélo). Par conséquent, elles sont perçues comme étant moins viriles, les sportifs n’étant pas dans le corps-à-corps, l’affrontement direct».
Suivre pour ne pas se sentir esseulé pendant un mois
Pendant la Coupe du monde, chacun adoptera des tactiques diverses. Arnaud compte se tenir au courant des résultats «histoire de ne pas être complètement perdu lors des conversations au restaurant d'entreprise». Denis a l'intention de profiter de l'événement pour rappeler non seulement que le foot est un sport homophobe, mais que la Russie est un enfer pour les personnes LGBT. «Passer pour un emmerdeur aux yeux de gens avec de telles œillères, je m'en moque comme de ma première chemise», dit-il à propos de ses collègues et de certains proches.
D'autres font un choix légèrement différent, pas forcément lié à leur statut de mâle. «Pour moi, la Coupe du monde, c'est juste une fête, résume Rémi. Gamin, j'adorais “Intervilles” et “Jeux sans frontières”. Là c'est un peu pareil. Des gens habillés avec des couleurs criardes qui soutiennent des équipes avec autant de chauvinisme que possible et qui comprennent plus ou moins les règles du jeu, mais en ayant tellement envie de remporter la victoire finale.»
Rémi évite juste les conversations techniques. «Je ne fais pas semblant de m'y connaître: clairement, je n'y connais rien, et c'est devenu une blague dans ma bande de potes. D'ailleurs, les rôles y sont presque inversés par rapport aux clichés habituels: on a notamment deux copines qui connaissent presque tous les joueurs et qui m'impressionnent quand elles parlent tactique.»
Si c'est le côté festif qui l'intéresse avant tout, Rémi reconnaît que sa passion biennale pour le football («ça marche aussi pour l'Euro») est également une façon de ne pas se sentir esseulé pendant un mois, surtout dans un groupe où tout le monde sauf lui adore le foot. Il est loin d'être le seul à suivre ce principe, comme l'explique Sandy Montañola:
«Le football est une pratique culturelle qui permet de développer un sentiment d’appartenance à un groupe social via le partage de représentations sociales. Ne pas suivre le football peut entraîner une mise à l’écart de ce groupe –qu’il soit professionnel ou amical– réelle ou imaginée, qui peut passer par le fait d’ignorer une personne, des moqueries, des blagues… Plusieurs de mes étudiants en journalisme, de retour de stages au sein de certaines rédactions m’ont dit avoir eu une intégration facilitée par le partage d’une culture sportive commune, généralement autour du football et d’éléments qui l’accompagnent sur le partage entre amis, l’alcool, l’exclusion des femmes. Certains disent alors jouer le jeu –sans partager pour autant cette vision stéréotypée– pour ne pas se retrouver à l’écart du groupe, notamment lors des temps de pause, repas, etc. Ce questionnement peut également s’appliquer aux étudiantes stagiaires qui vont chercher à multiplier les signes d’appartenance à cette culture sportive pour atténuer leur appartenance genrée dans des organisations médiatiques genrées (voir les travaux d’Erik Neveu et l’ouvrage coordonné par Béatrice Damian Le journalisme au féminin).»
Changer les représentations médiatiques
Sandy Montañola décrit également l'existence d'un phénomène inverse: la situation d'individus qui n'aiment rien tant que marquer leur aversion pour le football. «Revendiquer ne pas aimer le football ou ne pas le suivre est aussi un positionnement de reconnaissance au sein d’autres groupes sociaux, autour de prises de position comme le refus du règne de l’argent.» Ou le combat contre l'homophobie, comme celui que mène Denis au quotidien.
Parfois, la haine du foot est une posture, une marque de snobisme. «J'ai longtemps fait semblant de détester ça», explique Luc*, qui travaille dans une maison d'édition. «Dans mon milieu, j'estimais qu'il était difficile de passer pour une personne intellectuelle tout en assumant de supporter le club de sa ville natale. Je regardais les matchs le week-end, mais je n'en parlais à personne. Idem pendant la Coupe du monde. Et puis j'ai fini par me dire que c'était ridicule. Mais je pense que l'entreprise de “débeaufisation” du foot, menée par les gens du magazine So Foot ou des écrivains comme François Bégaudeau, m'a aussi aidé à débloquer ça en moi. Depuis, j'affirme ma passion des livres et mon amour du foot, et c'est tellement plus simple.»
Quant à André, sexagénaire, il déteste vraiment le foot. «Mon texte de référence, c'est “À mort le foot”, par Pierre Desproges, dans ses “Chroniques de la haine ordinaire”. Il y exprime tout son mépris avec autant de talent que de mauvaise foi. Désolé de faire dans le schématisme, mais des dizaines de milliers de veaux qui s'enferment dans un stade pour suivre vingt-deux millionnaires qui courent après un ballon et poussent des hurlements dès qu'on les touche, j'ai du mal à respecter. Pendant la Coupe du monde, je profite des matchs de l'équipe de France pour aller au resto avec ma femme, y a moins de monde.»
En conclusion de la chronique en question, Desproges explique aux fans de foot qu'il profite des diffusions des rencontres pour «culbuter» leurs femmes délaissées. Pas la saillie la plus fine, ni la plus désopilante, d'un humoriste qui n'a jamais craché sur quelques soupçons de misogynie provocante. Chez les anti-foot aussi, il y a sans doute du travail à faire, du mépris de classe et du sexisme à balayer. À l'heure où les femmes représentent une fraction importante des personnes appréciant le football, il est vraiment temps de tenter de dissoudre cette opposition binaire entre mecs en short sur le canapé et femmes qui préparent les en-cas en cuisine.
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«Il faut que les normes véhiculées dans les représentations médiatiques évoluent (à la télévision, dans les journaux, sur internet, la publicité, à la radio, dans les livres et dans les films) et soient plus diversifiées pour les hommes et pour les femmes», conclut Natacha Lapeyroux, qui cite l'impact très positif qu'a eu un film comme Billy Elliot sur le lien entre masculinité et danse. Hélas, il faudra plus d'un Joue-la comme Beckham ou d'un Comme des garçons pour que les mentalités évoluent.
*Le prénom a été changé.