Le 1er août 2017, la Chine a inauguré sa première base militaire en Afrique, à Djibouti, qui s’ajoutait aux bases militaires américaines et françaises dans le petit état. Cette implantation témoignait des ambitions chinoises sur l’Afrique, alors que le pays de Xi Jinping a déjà beaucoup investi dans les infrastructures et développé sur place plusieurs médias.
Mais ce n’était pas le seul événement de l’été. Juste avant le mois d’août était sorti le film Wolf Warrior 2. Ce film d’action chinois, plus grosse production et succès national de l’année, a notamment été tourné en Afrique du Sud. Dans ce film, le héros chinois part sauver des habitants d’un pays africain, fictif, en guerre contre des trafiquants d’armes et des mercenaires.
Lors d’une projection du film, l’ambassadeur chinois en Afrique du Sud Lin Songtian saluait «un excellent film qui transmet l’enthousiasme patriotique et l’amitié entre la Chine et l’Afrique».
Dans une analyse, le site américain Quartz note que «l’influence de la Chine pourrait changer, comme le suggèrent les récents développements dans les médias et le cinéma. Cela compte clairement au sein des échelons les plus élevés». Le média cite notamment Xi Jinping, qui a encouragé les médias nationaux à «bien raconter l’histoire de la Chine, propager la voix de la Chine et faire connaître au monde une Chine tridimensionnelle et colorée».
Cela passe aussi par le développement de festivals de films communs, comme le Festival international du film chinois-africain, lancé en 2017. De plus, les réalisateurs sud-africains reçoivent désormais des bourses pour étudier en Chine, comme à l’Académie du film de Pékin. Et ça marche. L’année dernière, la Chine a dépassé les États-Unis et l’Union européenne en tant que destination principales étudiants africains anglophones.