Les applications de rencontre n’ont plus aucun secret pour vous? Vous pouvez devenir «assistant virtuel en matchmaking» ou, en bon anglais, virtual dating assistants. Chaque jour, environ douze millions de personnes «matchent» sur Tinder, une véritable mine d’or pour les services de matchmaking en ligne.
Virtual dating assistants (ViDA) propose ses services à des célibataires (ou à n'importe qui en recherche d'amour) qui manquent de temps et/ou de savoir faire en matière de séduction sur internet. Entre des témoignages et des vidéos qui rappellent les before-after des émissions de télé-achat, le site promet des «rendez-vous de haute qualité» à ses clients. Pour des sommes allant de 320 et 1.320 dollars par mois, hommes et femmes peuvent se payer des assistants chargés de gérer leurs comptes à leur place.
Les journalistes: des matchmakers naturels?
La journaliste canadienne Chloe Rose Stuart-Ulin est devenue une assistante virtuelle en matchmaking après être tombée par hasard sur une publicité qui recherchait «des personnes avec des compétences Tinder»: «Au début je croyais que c’était une blague. J’ai rempli leur formulaire en ligne par pure curiosité. Trois jours plus tard ils m’ont rappelée», raconte-t-elle.
Selon Quartz, les journalistes sont des candidats idéals pour devenir des assistants en matchmaking: la capacité à captiver et charmer une audience grâce à des mots et une plume est tout à fait adaptée à la séduction de parfaits inconnus en ligne.
Les postes chez ViDA se divisent en deux catégories: les closer –chargés de faire de la veille sur les profils qui pourraient intéresser les clients et de discuter avec– et les profil writers –concentrés sur la rédaction de profils suffisamment attractifs pour attirer de potentiels partenaires.
«Tous les jours, j’avais la même routine: je me connectais au compte Tinder d’un Texan de quarante-cinq ans et je devais flirter avec chacune des femmes avec lesquelles il avait matché. À chaque fois que j'obtenais un numéro de téléphone, je gagnais 1,5 euro de commission», explique Chloe Rose Stuart-Ulin.
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Des méthodes d'un autre âge
Pour devenir closer, Chloe Rose Stuart-Ulin a dû suivre une formation de plusieurs semaines avant d'avoir accès aux comptes des clients de ViDA. Elle devait répondre à des profils créés pour l'occasion en suivant les instructions d'un manuel pédagogique. Pendant ces quelques semaines, son formateur lui a notamment reproché de poser des questions qu'il considérait comme «trop difficiles pour certaines femmes».
«C’est évident: les femmes veulent sortir avec des mâles dominants. Elles sont attirées naturellement par les chefs de meute. Le mâle alpha choisit, on ne le choisit pas. Il faut ne pas hésiter à dire ce que vous cherchez chez une femme et lui expliquer ensuite en quoi elle correspond à vos critères de sélection. Règle numéro un: ne pas trop les faire réflechir», explique un des manuels pédagogiques– tous écrits par Scott Valdez, le fondateur de l’entreprise.
Cet autodidacte en dating, explique s’être inspiré de livres comme Comment obtenir ce que vous voulez de David J. Lieberman et Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus de John Gray pour mettre au point sa méthode.