Selon une étude menée par GfK, la moitié de la planète possède un animal de compagnie, pourtant seuls les chiens peuvent prétendre au titre de meilleur ami de l’homme. Cette relation homme-chien très spéciale dure depuis près de 30.000 ans.
«Ma femme et moi venons de vivre une des expériences les plus déchirantes de toute notre vie: l’euthanasie de notre chienne Murphy. Je me rappelle avoir croisé son regard juste avant qu’elle prenne son dernier souffle. Ses yeux exprimaient à la fois de la confusion et du réconfort. Mais tout allait bien, nous étions à ses côtés», raconte Frank T. McAndrew pour Quartz.
Une étude dirigée par le département de psychologie de l’université du Lancashire central, montre que pour la plupart des propriétaires, la perte d’un chien peut se révéler aussi difficile à surmonter que celle d’un être cher.
Malgré tout, comme le souligne Quartz, il n’existe pas de rituels de deuil, d’avis de décès dans les journaux ou de services religieux pour nos animaux de compagnie –ce qui n'aide pas à faire son deuil ni à surmonter la perte de nos compagnons.
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Avoir un chien: la clé du bonheur
Quart explique que les chiens sont la seule espèce à avoir évolué spécialement pour devenir nos compagnons et nos amis. L’hypothèse de la domestication développée par l'anthropologue Brian Hare explique la transformation des loups gris –ancêtres des chiens– en animaux sociables avec qui nous interagissons comme avec d’autres êtres humains.
En 2016, une étude révélait que les chiens étaient capables de reconnaître différentes personnes et d’apprendre à interpréter les émotions humaines juste en observant nos expressions faciales. D’autres recherches ont aussi montré que les propriétaires de chiens étaient plus heureux que la moyenne.
«Dans certains cas, les propriétaires de chiens peuvent retirer une plus grande satisfaction affective de la part de leur animal de compagnie que de la part d'un autre être humain. L’amour inconditionnel des chiens envers leurs maîtres n'est en aucun cas comparable avec tout autre type de relation interhumaine», écrit John Archer, auteur de l’étude.
Plus qu'un «simple chien»
La psychologue Julie Axelrod a écrit que «perdre son chien c'était perdre bien plus qu’un animal de compagnie»: on perd un amour inconditionnel et un compagnon qui offre du confort et de la sécurité.
Un tel décès perturbe aussi les habitudes de toute une famille –plus que la mort d’un ami ou d’un proche ne le ferait. Pour certains propriétaires, le quotidien tourne autour des besoins de leur animal de compagnie: croquettes, toilettage, promenade… Et de fait, une étude a témoigné du fait que les changements d’habitudes font parties des sources principales de stress chez l'être humain.
En 2016, un étude dévoilait que juste après la mort d'un animal de compagnie, les propriétaires vont interpréter ou imaginer des bruits ou des mouvements comme étant ceux de leur animal décédé –ce qui montre à quel point le lien chien-homme peut être puissant. Ces animaux ne sont pas «juste des chiens».