Ce dimanche 15 avril, l’auteur du Tumblr «Yesterday’s Print» a posté un extrait d’une bande dessinée datant de 1921 qui rappelle énormément le mème What You Think You Look Like vs. What You Actually Look Like –le but est de poster une photo flatteuse à côté d’une autre qui l'est beaucoup moins, pour figurer une même personne dans deux visions différentes d'elle-même. Une découverte qui permet une nouvelle fois de s’interroger sur l’origine des mèmes.
Cet extrait de bande dessinée a été trouvé dans l’édition du 2 juillet 1921 du magazine satirique Judge, disponible sur la bibliothèque numérique HathiTrust. Sur la vignette de gauche, on voit un dandy plutôt beau gosse avec la mention «À quoi tu penses ressembler quand on te prend en photo» alors que celle de droite représente ce même dandy, cette fois dessiné de façon amatrice accompagné de la mention «À quoi tu ressembles vraiment». C’est bien la preuve que certaines blagues sont pertinentes et ce malgré les époques.
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Ce mardi, un utilisateur Twitter, a trouvé l'ancêtre du mème «Distracted Boyfriend», datant du XVIIIe siècle:
I’ve found the 18th century equivalent to the distracted boyfriend meme pic.twitter.com/QDKjygVDcr
— big sue (@ELXGANZA) 16 avril 2018
Un autre utilisateur a confirmé qu'il ne voyait aucune différence entre le tableau de Joshua Reynolds et le mème viral:
I see no difference pic.twitter.com/GtK4DwDVrz
— Robin Good fellow (@R3dLeprechaun) 16 avril 2018
Les mèmes: la quintessence même d'internet
Internet et les mèmes vivent une histoire d’amour depuis la moitié des années 1990 selon Wired. Grumpy cat, Salt Bae, Nyan Cat ou encore le rickroll, ces mèmes sont repris et diffusés en masse sur internet. Ils ont été popularisés par les sites comme 4chan, Tumblr, Reddit ou encore 9Gag. En mai 2017, la mention «mème» a même dépassé Jésus sur Google.
Lors d’un précédent article, nous avions déjà traité de leur rôle autocritique: «Ils semblent constituer un autoportrait humoristique, parfois amer et nostalgique, de cette culture et de ses adeptes», avait alors expliqué Alessandra Bensoussan-Sourau.
Depuis plusieurs années, les mèmes font même l'objet de recherches: les chercheurs de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne ont analysé ces phénomènes sous un spectre anthropologique et sociologique –reflet de leur impact sur la génération Y.