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Quelle nationalité choisissent les Britanniques déçus par le Brexit?

Temps de lecture : 2 min

Le nombre de Britanniques cherchant une nationalité européenne a plus que doublé par rapport à l'année précédente.

Des manifestants anti-Brexit tiennent des drapeaux de l'UE devant le Palais de Westminster, à Londres, le 29 mars 2018 | Daniel Leal-Olivas / AFP
Des manifestants anti-Brexit tiennent des drapeaux de l'UE devant le Palais de Westminster, à Londres, le 29 mars 2018 | Daniel Leal-Olivas / AFP

Le 23 juin 2016, le Royaume-Uni votait pour le référendum sur l'appartenance du pays à l'Union européenne: Brexit, tranchait la voix d'un peuple. L'autre, celui des 48,11% qui voulaient y rester, a depuis pris le parti de l'évasion: si le Royaume-Uni ne doit plus être dans l'Union, alors il faudra le quitter pour rejoindre l'Union.

«En 2016, le nombre de ressortissants britanniques ayant acquis la nationalité dans un autre État membre de l'Union européenne a plus que doublé par rapport à l'année précédente», annonce le Financial Times à la suite d'un rapport publié lundi par Eurostat.

De 2.478 en 2015, ils sont passés à 6.555, ayant acquis la nationalité d'un autre pays membre de l'Union européenne, soit une augmentation de 165%.

Avoir la double-nationalité avant qu'il ne soit trop tard

Les terres teutonnes semblent être les plus amènes pour les Britanniques en mal d'Europe: 41% d'entre eux sont devenus des citoyens allemands. Voyant passer leur nombre de 594, en 2015, à 2.702 en 2016, l'Office fédéral des statistiques allemand y a effectivement décelé «quelque lien avec le problème du Brexit».

Et de fait, les Britanniques qui songeraient à acquérir la double nationalité anglo-allemande ont plutôt intérêt à se hâter dans les procédures: l'Allemagne, qui ne permet pas de détenir plus d'un passeport, fait une exception pour les citoyens d'autres pays membres de l'Union européenne. Si le calendrier du Brexit est tenu, cela laisse au moins jusqu'à fin mars 2019 pour demander une double nationalité: passée cette échéance, les Britanniques devraient renoncer à leur première nationalité pour détenir un passeport allemand.

Suède, Suisse (non membre de l'UE, mais dans la zone Schengen), Pays-Bas et enfin France viennent ensuite dans la liste des pays les plus attractifs.

En France, le nombre de Britanniques naturalisés n'est passé que de 320 à 439 entre 2015 et 2016. Les demandes de naturalisation ont pourtant explosé: l'an dernier, Le Monde rapportait une hausse des demandes de 254% en un an, la France ayant enregistré 1.363 requêtes en 2016, contre seulement 385 l'année d'avant.

Cela tient en partie du fait de la longueur des procédures, qui peuvent prendre plus d'un an et demi à se conclure. Si cette première évolution indique que des citoyens britanniques ont commencé à entreprendre les démarches avant même le résultat du référendum, une augmentation plus importante de leur nombre est sans doute à attendre dans les années qui viennent.

Au total, 1,3 million de personnes nées au Royaume-Uni vivent actuellement dans un autre pays de l'UE.

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