Depuis le vendredi 6 avril, les Éthiopiens peuvent de nouveau se connecter à Internet dans certaines zones du pays, rapporte ABC News. À part dans la capitale, il n'était plus possible d'accéder à une connexion depuis plus de trois mois: en décembre dernier, le Gouvernement avait décidé de bloquer Internet, «pour contrôler la propagation d'images de protestation sur les réseaux sociaux», selon les observateurs de la région. Le pays fait en effet face à des mouvements anti-gouvernementaux depuis 2015.
À peine une semaine après son accession au pouvoir, le nouveau Premier ministre, le Docteur Abiy Ahmed Ali, a donc décidé de lever cette censure mise en place par son prédécesseur, Hailemariam Desalegn. Ce dernier a démissioné en février dernier, en proie à une nouvelle crise politique. Abiy Ahmed Ali a également décidé de fermer le centre de détention de Maekelawi, considérée comme une «chambre de torture» selon les défenseurs des droits de l'homme, rapporte Africa News.
«La connexion à Internet en Éthiopie n'est jamais totalement revenue à la normale depuis novembre 2015 et le début de vives protestations», observe Quartz. En effet, le Gouvernement a sans cesse bloqué la connexion dans certaines zones, ou l'accès à certains sites. «La restriction avait récemment été étendue aux connexions wi-fi dans les hôtels et les universités, qui n'avaient jamais été affectées par les précédents blocages», ajoute African News. L'Éthiopie disposant d'un seul fournisseur d'accès à Internet, Ethio Telecom, déténu par l'État, il est plus facile pour les autorités de contrôler cet accès.