La devise de la police allemande («La police est ton amie et est là pour t'aider») encourage un sentiment de proximité entre citoyens et forces de l'ordre. Un résident de la ville de Ludwigshafen, près de Francfort, a peut-être pris ce message un peu trop au sérieux.
Ne sachant pas comment expliquer à sa petite amie qu'il voulait la quitter, cet Allemand de 34 ans, dont le nom n'a pas été révélé par la presse locale, a décidé de se rendre au commissariat pour en parler.
Une agente de police présente ce jour-là a accepté de discuter en tête-à-tête avec lui et a proposé plusieurs scénarios de rupture possibles, tout en clarifiant qu'elle ne pourrait pas intervenir en personne.
«Nous sommes prêts à donner des conseils mais nous ne pouvons pas conclure l'affaire, a déclaré la police locale. Nous aidons tout le monde et nous sommes toujours à l'écoute des problèmes des citoyens.»
La presse n'a pas continué l'enquête pour savoir si l'homme avait fini par rompre et si sa conversation avec la policière avait été utile.
Que ce trentenaire ait pensé à aller voir la police dans ces circonstances prouve que les Allemands ont beaucoup de respect pour leurs forces de l'ordre. En effet, selon un récent sondage publié dans Deutsche Welle, 87% des Allemands font confiance à la police.
L'anecdote confirme aussi que de plus en plus de jeunes (et trentenaires) sont incapables d'avoir une discussion avec leurs partenaires quand ils veulent rompre. La pratique du ghosting –la rupture sans explication– en est le signe. Aux États-Unis, certaines personnes payent même des entreprises qui les aident à rompre: le «Breakup Shop» propose ainsi coups de fils, textos ou lettres personnalisées pour se débarasser de sa ou son partenaire...
Chez Slate, vous avez un courrier des coeurs pour vous aider dans ce genre de situation. Lucile Bellan vous répondra avec bienveillance dans «C'est compliqué - Le Podcast». Vous pouvez lui envoyer un mail à [email protected] ou une note vocale par WhatsApp au 07 61 76 74 01.