115 suicides en prison en 2009 contre 109 en 2008. La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, parle de chiffres «dramatiques». Cela vient confirmer l'étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined) publiée à la mi-décembre, selon laquelle la France possède le taux de suicides en prison le plus élevé de l'Europe des Quinze, avec 20 suicides pour 10.000 détenus.
Lundi 18 janvier, Michèle Alliot-Marie a rappelé que des mesures d'urgence ont été prises l'été dernier. Parmi elles, un «kit de protection» pour les prisonniers les plus fragiles composé d'un matelas anti-feu, de draps indéchirables et des pyjamas en papier à usage unique, comme l'énumère Le Monde.fr. La ministre mise aussi sur une meilleure formation des surveillants.
Des solutions qui visent «à empêcher les détenus de passer à l'acte, mais ne comportent aucune mesure pour limiter la souffrance des détenus», déplore Stéphanie Djian de l'Observatoire international des prisons (OIP). «Un détenu en souffrance, rajoute-t-elle, trouvera toujours le moyen de se faire du mal, nous avons l'exemple d'un détenu placé en isolement total, et qui s'est mordu le poignet pour s'arracher les veines.»
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