Vous avez toujours eu l'impression que vos parents préféraient votre sœur plutôt que vous? Vous n'aviez peut-être pas tort. Les sites Mumsnet et Gransnet – dédiés respectivement aux parents et aux grands-parents, comme leur nom ne l'indique pas tout à fait – viennent de révéler les résultats d'une enquête menée auprès de leurs utilisateurs et utilisatrices. 1185 parents ont notamment dû répondre à la question qui fâche: nourrissez-vous une préférence pour l'un de vos enfants? Une question similaire a été posée à 1111 grands-parents à propos de leurs petits-enfants.
Résultat: d'après The Independent, près d'un quart des parents interrogés ont avoué avoir un chouchou ou une chouchoute au sein de leur progéniture – ce qui ne signifie pas que ces gens le vivent bien. Parmi les parents ayant une préférence, plus de 50% reconnaissent que celle-ci se porte sur le dernier né ou la dernière née de la famille, tandis que 26% désignent au contraire leur fils aîné ou leur fille aînée. Un chiffre édifiant qui pourrait bien alimenter la thèse selon laquelle, dans les familles de 3 enfants et plus, les enfants du milieu font un peu office de laissé·e·s pour compte.
L'enfant miroir
Comment expliquer ces préférences? «C'est parce que c'est l'enfant en qui je me reconnais le plus», affirment 41% des parents. Autre réponse donnée dans plus de 50% des cas: «c'est l'enfant qui me fait le plus rire». Pour être sur la plus haute marche du podium, il faut donc être un enfant miroir, avec en plus beaucoup d'humour.
L'immense majorité des parents s'accorde à dire qu'il ne faut pas montrer cette préférence, même si elle existe. Plus de la moitié des parents estiment que le fait d'avoir une préférence est «affreux», tandis que 75% affirment que l'expliciter peut avoir un effet négatif sur les autres enfants de la famille. Est-il seulement possible de la cacher complètement pendant des décennies? Il est permis d'en douter.
Chez les grands-parents, le taux de personnes ayant une préférence pour l'un ou l'une de leurs petits-enfants s'élève à 42%. L'enquête n'explique pas pourquoi ce chiffre est bien plus haut que chez les parents, mais les raisons possibles sont multiples. On peut notamment imaginer que bien des parents se voilent la face en n'osant (s')avouer avoir une préférence, tandis que les grands-parents font preuve de ce fameux franc-parler parfois savoureux – ou insupportable, rayez la mention inutile – qui caractérise certaines personnes âgées.