Malgré des années de privation de sommeil, des kilotonnes de crottes plus ou moins liquides qu’ils ont lavées, épongées, nettoyées, malgré leur tasse de café du matin qu’ils n’ont jamais eu le temps de boire chaude, malgré la baisse de leur capacité auditive suite à l’écoute de cris perçants et ininterrompus, malgré les doudous dégueulasses qui ont traîné dans les caniveaux et sur lesquels ils ont dû poser leurs lèvres parce que «doudou VEUT UN BISOU», malgré les coups, les insultes («T’es MÉCHANTE»), les menaces («T’es plus mon papa»), la bouffe qu’ils ont préparée avec amour alors qu’ils étaient épuisés et qu’un petit être leur a balancé par terre parce que «j’aime pas», les parcours à rallonge pour éviter de passer devant le manège qui est au bout de la rue, malgré tout cela, les parents parviennent à déployer des trésors d’inventivité.
Je fais humblement partie d'un club assez fermé: le cercle des parents suffisamment flemmards et machiavéliques pour avoir placé stratégiquement des miroirs dans la maison afin de pouvoir surveiller leur progéniture depuis le canapé (la chambre de mes enfants se trouve dos au canapé). Mais je n’avais jamais pensé à ça (sans doute pour les plus grands):
Recouvrir le sol de papier bulle.
Et parce que le but dans la vie d’un parent, c’est vraiment de pouvoir rester assis plus de cinq minutes d’affilée, saluons cette belle initiative:
Et parce que si un enfant peut vous rendre dingue, une fratrie est parfois une arme de destruction, quelques idées pour avoir la paix:
J’ai testé ceci et ça marche.
Donner des manettes qui ne fonctionnent pas aux enfants pour pouvoir jouer tranquille.
Et quoi de mieux que ce que j'appellerais une trottissette pour se donner l'illusion que sa vie n'a pas changé?
Et ceci, comment ai-je pu ne pas y avoir pensé avant?
Enfiler une assiette en carton sur le bâton de la glace.
Vous êtes mes héros. Surtout toi, là:
«Demandez à mes filles si elles pensent toujours que les shorts très courts, c'est trop mignon.»
Regardez ce qu'on est prêts à inventer pour maintenir ces créatures en vie, quand elles ont elles-mêmes décidé de ne pas se soigner:
Les parents, ces héros du quotidien.
Ce texte est paru dans la newsletter hebdomadaire de Titiou Lecoq. Pour vous abonner c'est ici. Pour la lire en entier: