Le romancier haïtien vivant à Montréal Dany Laferrière , auteur de «Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer» et prix Médicis 2009, était dans l'île pour participer à un festival littéraire au moment du séisme. Dans un entretien au «Monde», il raconte le tremblement de terre et les trois jours qui l'ont suivi, cet «énorme silence [qui] est tombé sur la ville», «un silence étourdissant qui a duré des heures», créé par l'angoisse.
Après ce moment, poursuit Laferrière, «les gens ont commencé à sortir et à s'organiser, à colmater leurs maisons. Car ce qui a sauvé cette ville c'est l'énergie des plus pauvres. Pour aider, pour aller chercher à manger, tous ces gens ont créé une grande énergie dans toute la ville. Ils ont donné l'impression que la ville était vivante».
Au cours de cet entretien plein de vie, l'écrivain a demandé que l'on cessée «d'employer ce terme de malédiction. C'est un mot insultant qui sous-entend qu'Haïti a fait quelque chose de mal et qu'il le paye». «Si c'était une malédiction, alors il faudrait dire aussi que la Californie ou le Japon sont maudits. Passe encore que des télévangélistes américains prétendent que les Haïtiens ont passé un pacte avec le diable, mais pas les médias...»
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Sur Slate, l'analyse de Joel Dreyfuss, le rédacteur en chef adjoint de The Root (le site de Slate dédié à la communauté afro-américaine), «Haïti n'est pas le pire pays du monde haïtien», et la contribution de Jean Abbiateci «Haïti n'est pas un pays maudit».