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Washington a trois aéroports: pratique, jusqu'à ce qu'on se trompe

Temps de lecture : 2 min

Quand il y a encore une chance d'arriver à temps pour le vol, cela donne lieu à de folles courses en taxi.

Reagan National Airport, le 18 août 2015 / Mark Wilson / Getty image North America / AFP
Reagan National Airport, le 18 août 2015 / Mark Wilson / Getty image North America / AFP

Washington se congratule à l'envi de ses trois aéroports qui le relient au monde entier. Entre le Ronald Reagan Washington National Airport, le Washington Dulles International Airport et le Baltimore-Washington International Airport, l'offre est considérable et a de quoi satisfaire les voyageurs sur le départ... jusqu'à ce qu'ils se trompent entre les trois.

«Leur tête se décompose simplement», raconte Leanne Omland, directrice des programmes au Reagan Airport. Chaque jour, au moment d'enregistrer les bagages, de passer la sécurité, ou en cherchant une porte qui n'existe pas, des gens se rendent compte qu'ils se sont trompés d'endroit: mauvaise pioche, leur aéroport était 90km plus loin, soit environ la distance entre le Dulles et le Marshall —les plus chanceux se seront trompés entre Dulles et Reagan, à «seulement» 48km.

Un aéroport est un aéroport

Le personnel de l'aéroport comme les taxis pourront en témoigner, cela arrive à toute catégorie de voyageurs, qu'il s'agisse de personnes en voyages d'affaires trop déboussolées pour faire encore attention à leur «destination de départ», ou «de néophytes pour qui “l'aéroport” est juste l'aéroport». Quand il y a encore une chance d'arriver à temps, cela donne lieu à de folles courses en taxi.

Zack Araya, chauffeur de son état, a quelques anecdotes sur ce motif. Il y a ces deux collègues, dont l'une avait proposé à l'autre de partager un taxi en allant «à l'aéroport». Déjà bien avancé en chemin, il pense tout de même à leur demander ce qu'elles entendent chacune par «aéroport»: à travers le rétroviseur, il découvre leur changement d'expression en même temps qu'à «Reagan» l'autre répond «Baltimore-Washingont». Ni une ni deux, il freine, raccompagne la première à un endroit pour attraper un autre taxi et redémarre vers Reagan pour y arriver en trombe et de justesse.

Il y a aussi cet homme d'affaires dans tous ses états qui découvre avec horreur sur son GPS qu'il vient d'arriver à Reagan alors qu'il pensait être à Dulles, et implore Araya de foncer jusque là-bas en promettant de payer tous les extras nécessaires: 25 minutes plus tard –un record personnel–, Araya comptait son pourboire de 400$ avant de recevoir un coup de fil reconnaissant du passager enfin installé dans son avion, au bon aéroport.

Une licence pour un vol

Mais la plupart du temps, les voyageurs repartent penauds, faute de temps suffisant. À leurs risques et périls, ce sont aussi les taxis qui font les frais de ces erreurs. Davit Zakaryan, manager à DCAcar, une compagnie de transport de luxe pour rejoindre les aéroports, entraîne son personnel à résister aux supplications désespérées des voyageurs étourdis:

«Vous leur expliquez simplement et gentiment: “pour votre sécurité et pour la mienne, je ferai de mon mieux pour vous y amener”, mais vous n'allez pas faire du 85 miles par heure [135km/h] et recevoir un ticket qui vous donne quatre points de pénalité sur la licence et vous coûte votre assurance.»

S'il a pu observer une forte augmentation de ce cas de figures au cours des deux ou trois dernières années, il affirme, rassurant: «Mais à la fin, nous parvenons à rectifier la moitié de ces erreurs». Reste encore à ne pas s'emmêler les pinceaux avec les fuseaux horaires.

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