Animal intrigant et fascinant, la chauve-souris pourrait bien permettre aux êtres humains de réaliser leur vieux fantasme d’immortalité. C’est en tout cas la piste qu'étudie actuellement une équipe de scientifiques, qui pensent avoir fait une découverte majeure en la matière.
Les mammifères de petite taille, tels les rongeurs, sont connus pour avoir une durée de vie très courte. Les souris, par exemple, meurent généralement entre 2 et 8 ans, selon les espèces.
Le plus vieux murin (sorte de chauve-souris appartenant au genre Myotis, pouvant aussi être appelé vespertilion) est, quant à lui, mort à 41 ans. Jeune, certes, comparé à l’être humain, mais extrêmement vieux compte tenu de sa taille. Et près de quatre fois plus tard que la majorité des rongeurs, souligne Newsweek. Par dessus le marché, les chauves-souris sont, contrairement aux autres mammifères, épargnées par le cancer.
En cause, semblerait-il: la composition de leur ADN, qu’ont longuement étudié des chercheurs internationaux en prélevant celui de 500 chauves-souris appartenant à quatre espèces différentes. La clé de cette hypothèse, ont-ils conclu, reposerait sur les télomères, extrémités des chromosomes qui, comme l’explique Reuters, rétrécissent lorsqu’une cellule se divise -enclenchant ainsi le processus de vieillissement.
Les chauves-souris, elles, «ne montrent aucun signe de cette télomérase mais auraient développé un processus unique qui allonge leurs chromosomes, sans induire le cancer», explique Emma Teeling, l’auteure de l’étude publiée le 7 février dernier dans la revue Science Advances. «C’est une nouvelle vraiment excitante que nous devons explorer pour comprendre comment les chauves-souris demeurent en bonne santé malgré le temps qui passe.» Puis, évidemment, de tenter de doter les humains d'un tel pouvoir...