Pour la première fois depuis janvier 2006, un Prix Goncourt figure dans le classement des romanciers français qui ont le plus vendu au long de l'année. Marc Levy, Guillaume Musso, Katherine Pancol, Anna Gavalda, Fred Vargas, Muriel Barbery, Amélie Nothom, Bernard Werber, Éric-Emmanuel Schmitt et Marie Ndiaye ont vendu, à eux seuls, plus de 8 millions d'exemplaires pour la seule année 2009 et ont réalisé 84 millions d'euros de chiffre d'affaires, souligne le palmarès exclusif et annuel du Figaro.
«À l'exception de Marie Ndiaye, qui fait son entrée dans le classement en lieu et place de Le Clézio, les neuf autres romanciers étaient déjà présents en 2008», souligne Alice Cousin Crespel, analyste marketing au sein du cabinet d'études GfK, partenaire du Figaro pour la réalisation de ce palmarès.
Marie Ndiaye (numéro 10 du classement) a reçu le prix Goncourt cette année pour son roman en forme de trois récits, intitulé Trois Femmes puissantes, qui raconte les histoires de trois femmes africaines ou d'origine africaine, écartelées entre la France et le Sénégal. «Le livre le plus dérangeant et obsédant de cette rentrée» écrivait Nelly Kaprielian dans les Inrocks. Dans une interview accordée au magazine en novembre, NDiaye expliquait: «L’idée, bien sûr, n’est pas de répondre à des attentes précises du lecteur, d’une part parce que je les ignore, d’autre part parce que sinon on fait du Marc Levy. Disons que j’essaie de produire un bel objet, littérairement esthétique, harmonieux, mais aussi accessible.»
La pérennité de Marc Lévy, en première place du classement, est remarquable. Il a publié en 2009 deux nouveaux livres (Le Premier Jour et La Première nuit chez Robert Laffont): ses ventes représentent à elles seules 22,3 millions d'euros. Il vend près de 42 millions d'exemplaires dans le monde.
Un extrait de La Première nuit: «Il est une légende qui raconte que l'enfant dans le ventre de sa mère connaît tout du mystère de la Création, de l'origine du monde jusqu'à la fin des temps. À sa naissance, un messager passe au-dessus de son berceau et pose un doigt sur ses lèvres pour que jamais il ne dévoile le secret qui lui fut confié, le secret de la vie. Ce doigt posé qui efface à jamais la mémoire de l'enfant laisse une marque. Cette marque, nous l'avons tous au-dessus de la lèvre supérieure, sauf moi. Le jour où je suis né, le messager a oublié de me rendre visite, et je me souviens de tout... »
[Voir le palmarès complet sur Le Figaro.fr]
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Image de une: Marie Ndiaye, DR.