Une mauvaise publicité reste une publicité. C'est ce que démontre particulièrement bien l'affaire Logan Paul, star de Youtube qui s'est récemment attiré les foudres des internautes du monde entier en se filmant aux côtés d'un cadavre pendu.
Malgré l'immense tollé suscité par sa vidéo dans la forêt d'Aokigahara, au Japon, où se suicident chaque année près d'une centaine de personnes, l'Américain a gagné presque 100.000 nouveaux abonnés sur sa chaîne Youtube en l'espace d'une semaine. Et ce, alors même que de nombreux internautes et célébrités avaient appelé à son boycott et que des pétitions réclamant son bannissement du site avaient vu le jour.
Mécanisme pervers
Sur Twitter, beaucoup prédisaient la mort de la carrière de Logan Paul. Contre toute attente, ce dernier semble, au contraire, avoir bénéficié de cette immense exposition médiatique. Aussi négative fût-elle.
Après tout, le youtubeur a fait de l'humour gras –et souvent raciste– son fond de commerce. Une marque de fabrique qui séduit des centaines de milliers de fans à travers le monde mais attire également de simples curieux, friands de contenus buzz. Si son image en ressort indéniablement abîmée, sa popularité numérique s'est consolidée.
Le scandale Logan Paul met en lumière les mécanismes parfois pervers de Youtube et les failles de son système de modération. Comme le rappelle Le Monde:
«Au cours des derniers mois, la plateforme de partage de vidéos a dû faire face à plusieurs vagues de critiques, avec entre autres PewDiePie, l’un de ses youtubeurs stars, publiant des contenus antisémites.»
Plus récemment, l'incapacité de Youtube à empêcher l'accès des enfants aux vidéos inappropriées était aussi pointée du doigt.