Le soir de Noël, les habitantes et habitants du Lower East Side (arrondissement de Manhattan) ont pu découvrir la nouvelle oeuvre de la street-artist Carolina Falkhort: un pénis multicolore peint sur le côté d'un immeuble de Broome Street. D'une hauteur de quatre étages, fièrement dressée vers le ciel, cette verge bigarrée fait écho à d'autres oeuvres de l'artiste suédoise visibles dans New York , dont la représentation d'un vagin, aussi massif mais voulu comme moins réaliste, sur un mur de Pike Street (Manhattan).
Dans une interview accordée au Guardian, Falkhort expliquait que son travail vise notamment à permettre à chacune et chacun de s'assumer. Le but est de «ne pas avoir honte de votre corps et de qui vous êtes en tant que personne sexuée».
L'artiste, qui représente très régulièrement des vagins et des vulves dans ses oeuvres, affirme avoir senti qu'un phallus s'imposait pour poursuivre sa série. Le résultat a fortement divisé l'assistance, et les multiples plaintes enregistrées par la mairie de New York ont fini par conduire à la suppression de la fresque dès mercredi, soit 3 jours à peine après sa finalisation.
Philosophe, l'artiste a réagi pour le Guardian:
«L'art est l'un des seuls domaines dans lesquels il est possible d'être réellement libre et de débattre autour de n'importe quel sujet; il permet de traduire et de transformer le langage dans toutes les directions possibles.»
Belle joueuse, Carolina Falkhort n'a pas crié à la censure, préférant sans doute se concentrer sur les prochaines fresques qu'elle compte peindre à New York et ailleurs.