La campagne #MeToo a «démontré la nécessité» de faire évoluer la législation en matière de consentement, a affirmé Isabella Lovin, vice Première ministre suédoise. Le parlement du pays scandinave s'apprête, ce jeudi 21 décembre, à voter la modification de la loi nationale sur le viol, et requiert désormais un consentement explicite avant toute relation sexuelle, explique The Guardian.
Jusqu'à présent, en Suède, la victime devait prouver qu'elle avait été contrainte au rapport sexuel, par la force ou par la menace. Faute de quoi, l'accusé ne pourrait être poursuivi. Avec cette nouvelle version, il suffirat que la victime n'ait pas exprimé son consentement de façon explicite avant le ou les rapports sexuels en question.
«Une réforme historique», pour le Premier ministre suédois Stefan Lofven, dont la coalition (de gauche) planche sur le projet depuis 2014. Si elle est votée, la loi, qui prendra effet le 1er juillet 2018, facilitera la démarche judiciaire des victimes de sévices sexuels et accorder une plus grande légitimité à leurs témoignages. «La société est de votre côté», a déclaré à ces dernières le chef gouvernement.