En 2013, cinq chimpanzés meurent dans le Parc National de Kibale en Ouganda, après avoir passé des jours à tousser et à renifler. Après plusieurs années d'enquête, des chercheurs ont découvert que ces singes avaient succombé au rhinovirus C, ou autrement dit, à l'une des formes du virus qui provoque le rhume chez l'être humain.
Cette découverte est inédite, rapporte le professeur Tony Goldberg, l'un des auteurs de l'étude, sur le site Phys.org:
«Personne ne savait que le rhinovirus C pouvait infecter d'autres espèces que les humains.»
Et tout le monde ignorait que l'homme pouvait transmettre cette maladie à une autre espèce. Pourtant, ce serait bel et bien un être humain qui aurait contaminé, au départ, Betty, la plus jeune des chimpanzés ayant succombé au virus en 2013 à Kibale. Les autres singes retrouvés morts avaient plus de 57 ans. Au fil de leurs recherches, les scientifiques ont également remarqué que les chimpanzés disposaient d'un génome les rendant particulièrement sensibles au rhinovirus C.
«Cette découverte est un récit édifiant sur les interactions entre les humains et les primates sauvages», estime Goldberg. Un récit qui prouve une nouvelle fois, selon Quartz, à quel point l'humain est une «menace pour la nature». Entre le tourisme et les recherches scientifiques, les hommes sont de plus en plus amenés à interagir avec les singes dans leur milieu naturel.