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Marre du mauvais champagne? Voici notre sélection des meilleures bulles

Temps de lecture : 6 min

Suivez le guide.

Le vin des coteaux champenois produit chaque année plus de 300 millions de bouteilles livrées dans les pays développés. Un flacon sur deux est destiné au marché français. Hors des frontières, le vin blond a été proposé et diffusé dès le XVIIIe siècle par des professionnels des maisons de négoce, de véritables aventuriers en carrosse ou à cheval qui ont fait connaître et aimer le vin des sacres royaux.

Voici une vingtaine de bruts majeurs, des rosés enchanteurs et de grandes cuvées qui peuvent figurer sur les tables des fêtes de fin d’année –pas d’euphorie, de partage sans le champagne des rois, du peuple et des gourmets.

Ruinart

La doyenne des maisons de Champagne (1729) maintient un haut niveau de qualité grâce aux crayères classées qui abritent et bonifient les bruts dont le Blanc de Blancs reste une cuvée de grande classe. Oui, un bon vin de gastronomie. 67 euros.

Moët et Chandon

Le Brut Impérial cher à l’Empereur reste le champagne le plus vendu dans le monde, trente millions de bouteilles par an. Une nouvelle cuverie high-tech permet de produire cet océan de cols expédiés dans plus d’une centaine de pays –un défi qu’il faut saluer. Le Moët millésimé, toujours réussi, en blanc et en rosé, est à conseiller. Vineux et charmeur. 55 euros.

Louis Roederer

La maison de Reims, propriété de la famille Rouzaud, produit l’une des marques leaders de l’appellation choisie par les meilleurs palais: le Brut Premier n’a pas de rival, le style vineux est ensorcelant (41 euros) et le Blanc de Blancs, une rareté à conseiller (80 euros pour le 2000).

Pol Roger

Une des rares maisons familiales dont la notoriété mondiale a été accentuée par Sir Winston, grand descendeur de bruts maison même sur les champs de bataille. Les vins sont réguliers, pleins et remarquables à table: c’est le style british à son apogée. Le brut à 40 euros.

Bollinger

Cette maison familiale, très prisée en Grande-Bretagne, s’est imposée grâce à ses bruts amples et profonds: c’est l’aspect «vin à bulles» généreux, savoureux qui emporte l’adhésion des vrais champagnophiles. Le temps améliore tous les bruts maison. Parfait à table. Spécial Cuvée à 45 euros (photo).

Deutz

Cette marque d’Aÿ, berceau des vins de Champagne, a été dynamisée par Fabrice Rosset, un cadre supérieur de Roederer, propriétaire au grand savoir-faire Les bruts n’ont jamais été meilleurs, plus fins et harmonieux. Le Classic est très présent dans la restauration. Excellent rapport prix plaisir. 38 euros.

Charles Heidsieck

Cette marque historique développée par un héros de la «Champagne Charlie» qui a parcouru l’Amérique à ses risques et périls vient d’être réveillée par la famille Descours. Comme Piper Heidsieck, le Brut Charles séduit par un goût net, profond et enchanteur, c’est l’élégance des bruts bien composés, vendu au George V à Paris. En boutique à 40 euros.

Taittinger

Dirigée par Pierre-Emmanuel Taittinger aux côtés de ses enfants et d’actionnaires fidèles, la maison de Reims ne cesse d’améliorer ses bruts fermes et vineux, distribués dans tous les grands pays. Les cuvées de luxe (voir plus loin) restent le souci de la famille. Il faut en avoir en cave. Le brut non millésimé à 40 euros.

Delamotte

Situé au Mesnil-sur-Oger (1760), ce champagne bénéficie des beaux raisins de chardonnay de la Côte des Blancs d’où l’expression florale accentuée par une fraîcheur bienvenue. Le brut blanc de blancs pour l’apéritif et la table, un verre en appelle un autre (42 euros). Le Brut simple (30 euros).

Laurent-Perrier

Ce champagne de Tours-sur-Marne, créé par le regretté Bernard de Nonancourt, seigneur des coteaux, présente une allure ronde, féminine, plaisante en bouche, ô combien rafraîchissante. Idéal à l’apéritif. Un must pour les fêtes (36 euros). Aussi l’Ultra Brut non dosé qui plaît à de nombreux amateurs à 55 euros.

Cuvées de prestige et rosés champenois

Dom Pérignon

Moët et Chandon a fait revivre dans les années 1930 la marque icône de la Champagne des origines. Un must pour les amoureux du vin blond. Richard Geoffroy, l’architecte des cuvées, choisit les millésimes remarquables pour élaborer Dom Pérignon, quatre à six millions de bouteilles par an, ce qui est impressionnant vu la qualité suprême des vins. Le 2000 à 140 euros, le 2009 à 150 euros. Millésimes plus anciens et le rosé à des tarifs cinglants.

Cristal de Roederer

La fameuse maison de Reims recherche l’excellence pour cette noble cuvée, inégalable pour nombre de champagnophiles au palais éduqué. Le vin élaboré en biodynamie mature en cave de longues années afin d’acquérir rondeur et élégance. C’est le champagne de luxe comme on le rêve. Prix sérieux, le Cristal 2007 à 195 euros, le rosé à 400 euros.

Amour de Deutz

Les grands champagnes suscitent une vraie créativité des chefs de cave et des concepteurs de cuvées originales comme ce Brut Blanc de Blancs, toujours millésimé, d’une texture aérienne, un bijou tout en bulles. Idéal pour les dîners de fête. Le 2007 à 147 euros.

Sir Winston Churchill

Pol Roger, si apprécié en Grande-Bretagne, élabore un admirable champagne à la mémoire de l’ancien Premier ministre anglais. Seulement dix millésimes livrés en trente ans –le nec le plus ultra de la maison d’Épernay. Le 2004 est inégalable par la matière liquide, la puissance et la finesse en bouche. Rare et cher. 218 euros.

Charles Heidsieck Blanc de Blancs des Millénaires 1995

Voilà un champagne d’exception de 22 ans d’âge que la maison de Reims propose toujours. Un miracle de vinosité et de charme, recherché par les amateurs. 145 euros. Le Brut rosé 2006 à 85 euros.

Billecart-Salmon rosé

Cette maison fondatrice des vins de Champagne à Mareuil-sur-Aÿ a mis au point un brut rosé d’anthologie (20% des ventes) qui s’arrache chez les vrais champagnophiles: fruité, délicatesse et fraîcheur, un régal pur et simple. 60 euros.

Perrier-Jouët Belle Époque 2011

Cette cuvée de luxe présentée dans le flacon aux anémones d’Émile Gallé, créée en 1902, met en relief la fraîcheur, la minéralité, les arômes de fleurs blanches du chardonnay et le fruité allègre du pinot noir d’où cet équilibre, cette rondeur si plaisante en bouche –quel raffinement de texture. 135 euros. Visite de la Maison Belle Époque à Épernay sur invitation.

Bruno Paillard rosé Première Cuvée

Un extra brut composé par un producteur champenois à la tête de sa maison. Bruno Paillard est l’un des rares créateurs de champagnes frais et vifs. Le rosé aux arômes subtils de fruits rouges et citron est à servir à table sur des volailles, des viandes blanches et des poissons peu cuits. Élevé trois ans sur lies, dosé à moins de six grammes, un pur champagne de plaisir. 48 euros.

Le Clos des Goisses

Charles Philipponnat, gérant du champagne éponyme, réussit à livrer le vin crayeux de ce clos aux vignes pentues (5,5 hectares seulement) –une sorte de chef-d’œuvre de puissance maîtrisée et de finesse lumineuse. Pour des connaisseurs passionnés dont Pierre Arditi, le 2006 à 153 euros.

Grand Siècle et Cuvée Alexandra Rosé de Laurent-Perrier

C’est le haut de gamme de cette marque forte à l’export et appréciée par de fieffés dégustateurs. Le Grand Siècle à la vinosité singulière se place très bien à table sur de beaux plats (turbot, poularde) et la Cuvée rosé baptisée du prénom de la fille aînée de Bernard de Nonancourt joue dans la cour des grands: on n’en a jamais assez! Rarissime et cher, 350 euros.

Comtes de Champagne

Au sein de la maison rémoise Taittinger, c’est le porte-étendard, la référence high class à base de raisins de chardonnay bien nés et ô combien sélectionnés –un brut constant qui ne déçoit jamais. Parfait le soir d’un réveillon ou à l’occasion d’un dîner festif, à l’apéritif et même à table sur une viande blanche ou un poisson de ligne. Un sommet de l’art champenois. 136 euros.

Ces champagnes sont disponibles chez les cavistes et au rayon Vins des grandes surfaces comme Lafayette Gourmet, Leclerc, le Printemps, la Grande Épicerie, au Bon Marché rue de Passy. Et aussi dans les succursales de Lavinia à Paris et à La Défense et dans les magasins Nicolas.

Voici le classement des 13 premiers restaurants du monde d’après la Liste (mille restaurants) publiée à Paris en décembre 2017 pour Atout France

• Guy Savoy à Paris (99,75) • Le Bernardin à New York (99,50) • Kyubey à Tokyo (99,50) • Alain Ducasse au Plaza Athénée (99,25) • L’Hôtel de Ville à Crissier, Suisse (99,25) • Eleven Madison Park à New York (99,25) • La Vague d’Or à Saint-Tropez (99) • El Celler de Can Roca à Gérone, Espagne (99) • Martin Berasategui à Lasarte, Espagne (99) • The French Laundry à Yountville, Californie (99) • L’Ambroisie à Paris (98,75) • L’Auberge du Vieux Puits à Fontjoncouse, France (98,75) • L’Assiette Champenoise à Reims Tinqueux (98,75)

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