Sciences

Apple veut enregistrer votre rythme cardiaque (c'est pour la science)

Temps de lecture : 2 min

L'entreprise se lance dans une étude médicale à grande échelle, en partenariat avec l'université Stanford.

Jeff Williams parle de l'Apple Watch à Cupertino, Californie, le 12 septembre 2017
| Josh Edelson / AFP
Jeff Williams parle de l'Apple Watch à Cupertino, Californie, le 12 septembre 2017 | Josh Edelson / AFP

En l'espace de deux ans et demi, Apple est devenu le plus gros producteur mondial de montres, avec près de 33 millions de ventes pour l'Apple Watch, et un chiffre d'affaires estimé à 12 milliards de dollars. La compagnie se targuait déjà de proposer des montres multi-fonctions, la voilà qui projette de se lancer dans les études médicales.

Prenant part à une étude menée par l'université Stanford, elle vient de développer une nouvelle application qui utilisera le moniteur cardiaque de l'Apple watch pour vérifier des irrégularités éventuelles. The Washington Post relève que si des logiciels et des appareils Apple avaient déjà été utilisés pour des études médicales, c'est la première fois qu'un projet est financé par l'entreprise elle-même.

«En travaillant aux côtés de la communauté médicale, nous pouvons non seulement informer les gens d'un certain état physique, mais nous espérons aussi faire avancer les découvertes en cardiologie», a déclaré Jeff Williams, le directeur de l'exploitation d'Apple.

Des données transmises directement à la FDA

L'entreprise, qui emploie une équipe de professionnels, était entrée sur le marché des soins médicaux à la fois en visant un nouveau public à travers des fonctionnalités axées sur les sujets santé, à la fois en travaillant avec des hôpitaux, s'invitant dans la chambre des patients.

Cette fois-ci, Apple sera directement en lien avec l'Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA), à qui elle transmettra les données récoltées. La fibrillation atriale, l'un des troubles du rythme cardiaque les plus fréquents, est au centre de ses recherches actuelles.

Les échantillons ne seront pas forcément représentatifs

Pour autant, selon Ron Blankstein, cardiologue associé à l'école de médecine de Harvard, les consommateurs d'Apple ne sont pas un échantillon représentatif de la population —ce que conteste Apple, qui ne fournit pas cependant de statistiques sur ses ventes ni ses acheteurs—, et peut-être moins encore de celle susceptible d'être affectée par la fibrillation atriale, laquelle a un taux de prévalence plus élevé chez les personnes âgées.

Il ajoute que toutes les fréquences cardiaques irrégulières ne sont pas nécessairement signes de maladie. À cet égard, les moniteurs des montres Apple ne sont pas aussi précis que les outils spécialisés des services médicaux, et pourraient orienter sur la voie de traitements excessifs. Une crainte que ne tempère qu'à moitié le fait que les personnes prenant part à l'étude et ayant été alertées d'un rythme cardiaque anormal pourront ensuite aller consulter gratuitement un docteur associé à l'entreprise American Well –elle-même partenaire de l'étude Stanford-Apple.

La démarche d'Apple peut cependant faciliter la mise en relation des chercheurs avec des individus prêts à participer à ces études scientifiques, ce qui habituellement passe par des appels de participation dont la portée est limitée.

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