Le député PS Hervé Féron a annoncé avoir «interpellé» la Cour des comptes, faute d'avoir obtenu des «explications» sur des dépenses engagées par Nicolas Sarkozy lors de son déplacement à New York pour l'assemblée générale des Nations unies, fin septembre.
Une «garden party» organisée pour accueillir 4.000 Français installés aux Etats-Unis, et qui aurait coûté, selon le député, 2 millions d'euros, est le motif de son indignation.
Le député a demandé deux fois des explications au ministre des Affaires étrangères, et reçu une réponse éludant la question.
Delphine Dyèvre souligne dans L'Express que «traquer les dépenses somptuaires de Nicolas Sarkozy est devenu un sport national chez les députés socialistes.» Il y avait eu l'affaire des sondages commandés par l'Elysée, sur lesquels les socialistes avaient demandé une commission d'enquête; il y avait eu l'avion présidentiel— au sujet duquel ils s'étaient insurgé, déposant un amendement visant à redéployer les moyens (environ 183 millions d'euros) de ce qu'ils avaient appelé «Air Sarko One».
Selon le site viepublique.fr, avant 2008, la Cour des comptes n'avait jamais réalisé de contrôle des comptes et de la gestion des services de la présidence de la République: le contrôle se cantonnait à l'argent public, respectant «une très vieille tradition, faisant du roi Louis XVI le dernier chef de l’Etat dont les dépenses furent contrôlées».
Ce premier rapport notait «une volonté affirmée de réformer les procédures et les modes de gestion» et reconnaissait de réels progrès dans la transparence ainsi que dans la volonté de faire des économies, avec un budget «conforme aux prévisions».
Mais elle pointait également la persistance de nombreuses pratiques opaques, comme la mise à disposition de personnels ou le manque de mise en concurrence des fournisseurs de l'Elysée. Elle s'interrogeait également sur les barêmes appliqués pour les avantages en nature déclarés par les collaborateurs de l'Elysée disposant d'un logement de fonction, et sur la mauvaise gestion: les retards dans les paiements de factures EDF par exemple.
Il est désormais prévu que la Cour intervienne sur le budget de l’Elysée tous les ans.
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Image de une: Reuters