Il y a cinq ans, le 29 octobre 2012, New York et l’état du New Jersey étaient dévastés par Sandy, une tempête d’une rare violence. L'événement climatique, comme le rappelle l’Express, avait fait plus de 40 morts à New York (70 en tout) et coûté plus de 70 millions de dollars aux états de New York et du New Jersey. Mais si la reconstruction a été menée à bout, les experts pointent du doigt le fait que la ville ne soit toujours pas préparée à affronter un nouvel épisode de ce genre.
New York, étant située en bord de mer, est particulièrement vulnérable aux inondations ainsi qu’à la menace de montée des eaux causée par le réchauffement climatique. Pour répondre à ce problème, de nombreux projets sont actuellement en cours de réalisation. L’un des plus ambitieux, rapporte Quartz, serait la création de plusieurs portes sous-marines, qui auraient pour effet de surélever New York en cas de tempête.
Le National Institute for Coastal and Harbor Infrastructure essaye actuellement de convaincre les autorités du bien-fondé du projet. Des infrastructures similaires sont déjà en place à Londres et à Rotterdam. Sur son site, l’association explique la nécessité de créer ce système de portes, bien que coûteux (25 millions de dollars) et indique que dans le cas de Sandy, il aurait pu éviter quasiment toutes les inondations.
One idea to prevent massive NYC flood destruction: A constellation of giant underwater gates that would rise in New York Harbor and beyond when disaster looms. (Diagram shows ‘circle of protection’) Other suggestions include berms in various locations. https://t.co/KxwlQcA7Rz pic.twitter.com/3gVfqiif93
— Ruth Hatch (@25JessieSt) October 29, 2017
Si le projet a été déclaré d’intérêt public, il n’est pour l’instant qu’en phase de conception, la mairie préférant se concentrer sur des améliorations plus locales. Mais comme le note Quartz, l’avancement de ces travaux se montre également très lent.
L’un d’entre eux, également ambitieux, et prénommé The Big U, vise à installer un système de digues et de murs autour du bas de l’île de Manhattan, dans le but de créer une protection en cas d’inondation, ainsi qu’un accès amélioré au front de mer. Mais la construction du projet, divisé en deux parties, devrait débuter qu’en 2019 et 2020.
Pourtant, le temps presse. D’après une étude récente, rapportée par l’AP, les inondations de 2,4 mètres ou plus, qui frappaient normalement New York une fois tout les 500 ans, pourrait frapper tous les cinq ans. À cela s’ajoute le problème de l’augmentation du niveau des océans lié au réchauffement climatique. Et si rien n’est fait pour réduire les émissions de CO2, New York pourrait bien se retrouver sous l’eau en 2100, avec ou sans digues.